Dimanche 10 février 2008 à 9:51




Les Dimanches quand il y a du soleil, je me réveille tôt car les maigres rayons passent entre mes volets. Alors j'ai chaud. Je sors d'abord une jambe, pour faire du frais dans mon lit. Je sors la deuxième, j'enlève la couette, elle tombe lourdement par terre. Je reste allongée, pendant une heure. Mon corps est lourd, chaud, fatigué. Je me rendors. Je me réveille. Je me rendors. Je me lève et je vais manger des céréales. Il fait toujours chaud. Je n'aime pas le Dimanche, il y a toujours un truc qui ne va pas. Aujourd'hui c'est travail. J'aime le Dimanche car je peux dormir. Je suis une fille contradictoire. Mercredi c'est coiffeur.




Samedi 9 février 2008 à 14:08








Aller chez le coiffeur, c'est comme jouer des chevaux au tiercé. On en sait pas trop lequel
choisir, on joue à tâtons, on regarde dans les catalogues de driver, de coiffures, de jockey.
On essaye de prendre celui qui va nous faire gagner, celle à la mode. La coupe de cheveux
c'est un peu pareil. Celle qui vous rendra la plus tendance, la plus 'pretty'. Le rendez vous c'est
Mercredi. Je ne joue jamais aux courses de chevaux, je ne joue que avec les petits pions rouges
bleus jaunes ou verts car en vrai j'ai trop peur de perdre. Et je joue encore moins à la bonne paye
car là question argent je suis nulle, je ne sais presque pas compter, je confonds les 9 et les 6 alors
tout s'embrouille et je perds à chaque fois.




Vendredi 8 février 2008 à 16:33



J'ai été à la mairie sous le soleil en vélo. Il y avait du ciel bleu comme il y a
l'été sur la plage, et que les enfants jouent en maillot de bain sur le sable brûlant
à faire des pâtés. Alors je me sentais déja en été, avec rien que le débardeur et la jupe.
Et les lunettes de soleil. Je me voyais aussi déja en Bolivie en haut des montagnes à crier
Tiiiiiphaiiiine! et elle sur une autre montagne qui me répond Angéliiiine? Peut-être
que les lamas nous cracheront dessus, comme dans Tintin. Je me voyais déja sous
le soleil devant les grands panneaux en aluminium m'annonçant le verdic:JE L'AI!
Alors, je souris, je ferais peut être même concurrence au soleil, en souriant, tant
mon sourire et mes yeux vont briller. Mon coeur, lui, battra surement aussi fort
qu'un caisson
de basse, et il verra vibrer les verres de lait comme dans les poupées
Russes. J'aurais
l'impression, un peu, d'être dans les main de Romain Duris alors.







Mercredi 6 février 2008 à 15:57





Aujourd'hui c'est un jour moche même avec du soleil. Aujourd'hui, c'est jour
du milieu des trois semaines un mois, alors je me dis c'est le mileu de la semaine,
encore une semaine et demi ou deux et le compte sera bon. J'écoute Pauline Croze
et sa voix me gratte le coeur, on tirait que ses cordes vocales sont prêtes à éclater
fort comme un élastique trop tendu et dzouig. alors parfois j'aimerai entendre
son élastique qui claque car c'est plutôt agréable.

Mardi 5 février 2008 à 18:38








Je marche sous la pluie, nonchalante. Je ne marche pas très droit, mon coeur se ballade de droite à gauche, puis de gauche à droite, il suit le balancement de mon corps, je me balance, titubante. J'avance, lentement, comme si quelqu'un me poussait dans le dos pour que je marche. Quand je marche, je marche. Quand j'ai faim, tout me nourrit, le cri des chiens, ton cri d'amour. La pluie n'est pas très présente, juste assez pour que son doux chuchotement me berce. Je m'endormirais presque. Les pas de l'homme derrière moi me gardent éveillés, j'avance, sans bruit. Je garde pour point fixe devant, l'avenue, le bus qui risque de passer, et de m'oublier sur le bord du trottoir. Devant moi, deux gamins avancent, main dans la main. Le petit bonhomme d'arrête. La petite fille lui demande pourquoi. Il lui dit, comme un homme, parfois dans les films C'est jolie la pluie sur les joues de toi. Je suis amoureux. J'admire la scène, l'amour n'a pas d'âge, surtout sous la pluie. L'amour nous protège de l'eau, et des tempêtes du coeur. C'était émouvant.






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