Mardi 31 juillet 2007 à 17:49




11H47 et quelques frissons après...
Petit soleil timide qui s'immice entre les vollets. Je me réveille doucement, je profite de cette pénombre, où rien n'est jamais aussi fragile. A cet instant, tout peut basculer. On parle doucement, de peur de ne renverser la beauté du silence et de froisser un drap trop fort. On se serre, on s'abandonne dans le creux du souffle de l'autre, on se laisse mollement tomber contre le coeur à demi crever, on entend les miaulements du chat, qui veut rentrer dans la maison endormie. On s'étire, on baille, les derniers éléments de la nuit s'échappent. On peut se lever, on marche sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller le carrelage, gelé, sous mes petons recroquevillés. Je claque des dents, et retourne me blottir sous la couette.
Le soleil est toujours là, le barbuc' chauffe, on rit, on s'amuse, on boit quelques verres. On fait des photos, je suis sur ses genoux. Je profite de ces petits moments de  wahou fais gaff j'vais tomber de tes genoux ratrappe moi petit coooon et puis un moment donné, le Monopoly-StarWars-20ans-de-Florian est déballé et les dés sont jetés. On fait même des choses en cachette, sans prendre le temps de le dire aux autres, pour que l'intensité soit plus forte. On se cache, on rit, on s'dit peut être que? Mais bien sûr que non, ils parlent tous trop fort. Tout sera gardés ici, à l'interieur, personne ne saura jamais rien, sauf nous.


(Pour les bons yeux:
NotaBene la bagounette à mon annulaire gauche
Non j'suis pas fiancée bande de rapidoss)

Lundi 30 juillet 2007 à 14:49


Le soleil tape très fort sur nos petits bras de parisiens. On faucille, enfourche, sécateurifie. Même pas peur de se faire mal, alors que Tiphaine a déchiré son pantalon à coup de faucille (en allant couper le joncs?), on a eu peur qu'elle ne se plante la pointe dans le tibia, dans ce cas, c'étais direction l'hopital de Rochefort. Il y a beaucoup de ronces, qui nous piquent les mollets, qui griffent les beaux avant bras des garçons, et qui ne sont pas simples à couper, qui crient ne m'arrache pas du sol! Tant pis je reviendrai. Au début, on ne voit presque pas les pierres collées les unes aux autres pour faire ces petits murs. On ne voit que le lierres, les ronces, les orties, les fleurs sauvages qui s'enmêlent, qui se font l'amour. On essaye de les dérouler doucement, pour ne pas les embêter, elles nous montrent qu'elles ne veulent pas, qu'il faut qu'on les laisse tranquillles, alors elles nous griffent, et on tire. Par la porte, on tire sur leurs branches piquantes et pleines d'épines. On se pique les doigts à travers les gants. On découvre les Trois Tombes. On abat le laurier non sans peine. Il a résisté jusqu'au bout! On le coupe partout, les petits troncs tombent les uns après les autres. On sent le laurier. Les tombes ont vu le soleil, après quelques décenis sous l'ombre des épines.




Dimanche 29 juillet 2007 à 21:44

J'vous montre juste Alexis qui divise le flamby en deux.

Aujourd'hui j'ai prit un bain de deux heures, et il a plu. C'est cool les vacances. C'est marrant de faire 150 km à Oléron, et surtout, 45km pour aller voir un phare (mon phare oh oui le plus beau) noir et blanc, il faut monter 224 marches,  et puis les garçons ne se sont pas contentés de descendre et de monter convenablement les escaliers. Ils ont courru! Ils ont fait la course! Tiphaine et moi on s'encastre dans les grandes fenêtres du côté pour ne pas qu'ils nous rentrent dedans dans leur folie d'arriver le premier. On rigole, en se demandant bien comment ils ont encore de la force. Nous on se tracte grâce à la rampe jusqu'en haut, plus que difficilement. Mais sur le chemin, en arrivant de Boyardville, notre excursion fut semée d'embuches. Deux crevaisons. D'abord une pas repérée. Puis cette même localisée. On a rempli les gourdes chez une vieille dame qui vit à La brée les bains depuis 70 ans, elle vit seule, son mari est mort en mer. On va sonner chez quelqu'un pour avoir une clé afin de démonter la roue du vélo loué de Tiphaine pour enlever le pneu pour mettre une rustine sur le trou causer par une épine de ronce big master dans la chambre à air. On repart, on lutte avec le vent, on y arrive, on regarde le couchée du soleil après avoir lutter-changer-monter-souffler-(souffert)-muscler nos jambes et nos fesses-l'esprit. On roule, on pédale. On est fatiguée. Les trucs comme ça, j'pourrai pas tous les jours. Demain, j'vous raconte le chantier.


Les garçons réparent activemment sa roue.



On est content d'être en haut, avec le vent qui nous barbouille la tête et le visage de fatigue, de sel.

Samedi 28 juillet 2007 à 12:55

Vous connaissez le Gobage de Flamby? ça consiste à manger un Flamby, certes un peu goulument avouons le, mais il faut le manger d'une façon un peu primaire, qui n'utilise pas toute la matière grise de l'homme... Il faut le gober! C'est un jeu que nous pratiquons souvent aux Scouts, on appel même ça le froufrou. Ce qui est marrant (oui pour les scouts...) c'est que lorsque la personne est allongée sur le ventre, la bouche grande ouverte pour avaler la chose, on lui appuie un peu sur la tête (évidemment sans que la personne sur le ventre ne s'en doute) , de façon à ce que s'écrase sur la gamelle, que son visage soit pleins de caramel, et qu'il ait la trongne un peu collante. Traditionellemt, on fait comme ça:



Ou  bien ça:



Mais il y a aussi une autre méthode que nous avons testé lors de notre
camp cet été à l'île d'Oléron. Biensur, je n'ai pas resisté à l'envie de vous
montrer les bienfaits de cette nouvelle technique qui je dois dire, est un
peu plus salissante et goulue que la précédente. Prêt?



Jeudi 26 juillet 2007 à 14:28




Pourquoi faut il qu'un homme qui tond la pelouse me réveille à 11h30, alors que j'ai des heures innombrables de sommeil à ratraper?

Il fait du soleil, il faisait chaud, nous sommes arrivés tout sourire sur mon île, dans le car, la mer calme, la mer bleu, le coeur battant comme un tambour trop tendu, paf! je suis heureuse. Le camping est calme, des auxerrois et des normands jouent au ping pong. Mais on accroche la tente. On a faim, on est content d'être là, sans vraiment savoir ce qui nous attend. Benoît et Thomas arrivent à 20h30 après 70km de vélo. Ils sont fatigués. On mange, on prend la douche, on rigole de fatigue, on dort.
On bronze, on fait la crèpe, on veut bronzer, je ne veux plus être aussi blanche que lorsque j'arrive. Alors, quit à prendre les coups de soleil, je reste là à griller. Une Angie roti, ça peut le faire. On fait même quelques patés, un gros chateau, on monte dessus, on est les rois du monde! Benoît et Thomas se prennent la vaguelette dans le nez, ils boivent l'eau de mer (la tasse!).
Il a plu toute la nuit, nous aurions pu penser que ce n'était qu'une passade. Quelques gouttes nous sont tombées sur le nez vers 22h, alors que nous étions concentrés sur nos jeux de tarot. On se couche, en esperant que ce petit crachin ne devienne pas une grosse pluie. On entend les gouttes frapper de plus en plus fort sur la toile de tente, de plus en plus vite. On est fatigué, le sommeil nous emporte.
Le vent fait danser la tente. Comme, vous savez, ces gelées en paté, on pose un doigt dessus et la chose danse. Notre tente est une grosse gelée anglaise avec 5 compagnons, une guitare, une malle, beaucoup de petites culottes et la trouille dans le ventre à l'interieur. Je demande l'heure à Alexis. 3h. Le vent continue de gonfler, d'aspirer notre habitation de tissu. La tente s'écroule étrangement de notre côté. Les cordes ont lâché, il faut tout replanter, retendre, sous la pluie qui bat la terre et bafoue notre nuit. Tiphaine s'éjecte de son duvet, et se jette sous la pluie. J'arrive pas à planter! Ya trop de vent! Ses bras ne font pas le poid contre la force du vent. Il faut qu'un mec sorte l'aider! Alexis sort le premier, et Thomas le suit. Benoît pousse la tente de l'interieur avec moi. Je suis en pleine lutte avec le vent. Qui va gagner? Mes bras poussent, je resiste. De l'autre côté, une corde a été tendu. Benoît vient pousser à côté de moi. On morfle. Ce petit combat avec forces imbattables m'aide à me rendre compte que l'Homme n'est que poussière, miniscule particule de vie, face à ces puissances, ces éléments qui grondent autour de nous. Tiphaine fait le tour de la tente avec Thomas pour rentendre le reste les cordes pas encore arrachées à la terre. Ils rentrent enfin. Tiphaine s'est prit  la corde dans l'oeil, il ets boursouflé. Thomas revient, tout est retendu. Le bruit de la pluie nous donne envie de faire d'aller évacuer. On court sous la pluie, vers les sanitaires. Les gouttes fouettent la peau, comme de minuscules gravier qui tapent le corps. Plus on court vite, plus ça tape. Une sensation de liberté, de bouffée d'air irrespirable, tant il est pur, m'envahit. Jai envie d'hurler TOUT VA BIEN! Mais je suis dans un camping, et je ne voudrai pas réveiller les chanceux encore endormi malgré le boucan que fait la pluie... Nos pieds sont pleins de sable, on court pieds nus sous la flotte qui dégringole, on retourne en éclatant nos poumons vers la tente. Je suis en caleçon marcel, je grelotte, alors je cours plus rapidement. Quelques gouttes viennent se pendrent à mon nez, d'autres se heurter à ma peau. Certaines sont imbibées par mon marcel. Les autres s'échouent sur la terre, sur le sable, dans la mer. Je nettoie mes pieds, je me faufile dans mon duvet, en esperant que tout s'arrête. Lorsque je me réveille, il pleut encore.

 


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