Dimanche 24 février 2008 à 2:32





Il est trop tard, très tard. Je ne sais pas ce que je fais encore debout.

Pendant les vacances, je n'ai jamais envie de dormir la nuit, c'est ennuyeux. La nuit
c'est fait pour dormir. C'est pour ça qu'il fait nuit. C'est pour ça aussi que l'on
ferme les yeux pour dormir, car si on gardait les yeux ouverts, nous verrions la lumière
et il serait impossible de trouver le sommeil. Même en soulevant les coussins, peut être
le sommeil s'y cache, ou bien en comptant les moutons, les bouteilles de vins, les amoureux,
non, rien y fait, quand on ne trouve pas le sommeil, c'est long pour tomber dessus. Cela peut même prendre des heures. Il se cache peut être sous le lit, le sommeil est farceur, il aime se faire attendre, ce doit être un long travail de passer chez tout le monde et de faire son boulot, le même, chaque soir. Des fois, quand je n'arrive pas à m'endormir, j'ouvre un livre. Un qui
n'a pas d'histoire,
un qui endort, un que je ne comprends pas. Alors je presse le sommeil, comme pour lui dire de vite venir, car je m'impatiente. Il commence alors par alourdir mes paupières, à m'embuer le cerveau, je comprends de moins en moins les mots, les phrases,
les pages
qui se succèdent. Il demande à mes muscles de se relâcher. Le livre tombe par terre, un bruit sourd poc je ferme les yeux. Le sommeil est là, je dors, il peut repartir détendre les muscles de quelqu'un d'autre.





Samedi 23 février 2008 à 14:20

             



                J'avais lu un jour du Maupassant. C'était l'histoire d'un homme sans âge, à demi rasé, la moustache grisonnante, qui sillonna Paris toute la nuit. Tantôt en fiacre, tantôt à pied. D'un bout à l'autre, sans jamais s'arrêter. Lorsque j'ai lu cette nouvelle, je ne connaissais pas Paris.  Je savais que c'était près de chez moi, à quelques wagons de métro. J'avais 13 ans. C'est quoi Paris, pour une fille de 13 ans? La tour Eiffel, l'opéra, le Louvre. Il marchait près de Invalides, moi près de la Marne. Je ne comprenais pas son histoire. Je ne comprenais pas pourquoi il aimait marcher sous les lampadaires le long de la Seine, sur les quais. Pourquoi aimait il être dans l'ombre, dans la nuit, sous la fade lumière blanche? aimait il la compagnie de l'obscurité? Je me souviens qu'il aimait être seul, et entendre ses semelles grincer sur le pavé. Il décrivait les sabots des chevaux claquer comme des machines, réglés avec un métronome. Plus jamais ces bruits ne feront vivre Paris. J'aurais aimé rencontrer cette homme hier soir. Et lui dire que moi j'ai changé, et que j'aime Paris, comme lui.
               J'ai menti. Paris ne se réveille jamais, car elle ne dort jamais. Il est 2h50. Je voyage de nuit dans le noctambus. Ma course n'est pas prête d'être terminée. Je ne suis pas fatiguée, Une certaine euphorie me tient éveillée. Je fais comme ce personnage de Maupassant. Les fiacres ont disparu, les taxis les remplacent. Je me laisse porter, le bus sautille entre les boulevards. Il y a autant de monde qu'en pleine journée. Un autre visage s'offre à moi. De grosses voitures, rouges, jaunes, blanches, fuyant la lumière du jour, préfèrent la chaude obscurité de la nuit. Même les voitures préfèrent la nuit? Oh Paris. Dis moi qui tu es, j'aimerai connaitre tes secrets, tes recoins, tes péniches. Paris, invite moi sur tes quais, montre moi ton ventre, ton nombril.  Je veux danser jusqu'au bout de la nuit, sans voir la nuit passer.




Vendredi 22 février 2008 à 18:28

               

                  Je me disais qu'acheter les bottes aigles bleus marines serait cool, surtout pour patauger dans la boue de Jambville. Je ne glisserais pas, je pourrais marcher, et glisser comme je veux. Il fait gris, les nuages me donne presque l'envie d'hiberner sous un gros édredon  douillet et dormir, comme si j'étais un gros ours qui habite sous une grotte pendant 3 ou 4 mois. Je me sens molle, comme mes jambes hier. Ana prenait beaucoup de photo, les metros se croisaient, le RER faisait trembler le petit pont.  Il faisait gris encore.






Jeudi 21 février 2008 à 23:11

J'ai les jambes pire que du coton.
Je vais au dodo. Bonne nuit.

Mercredi 20 février 2008 à 17:13

C'était comme deux petits bouts de rubans qu'on avait rafistolé avec du scotch. Mais
il y avait encore les petits bouts de ficelle, tout petits au bout des deux parties, comme
les franges des tapis, les deux morceaux s'éloignaient de plus en plus. La glue, le scotch,
la colle UHU, tout, rien ne pouvait tout recoller. Il fallait juste tirer un bon coup et puis dire
on se rend compte que tout est fini, qu'en fait, c'est mieux ainsi.
Se relever va prendre un peu de temps. Mais les deux bouts de rubans sont d'accord, Alors ça va.


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