je n'arrive pas à poster de photo, j'aimerai comprendre pourquoi
Je suis arrivée avec quelques minutes de retard en Commentaire. Sur une des tables du fond, les copies du partiel de la semaine précédente attendaient que leurs propriétaires les récupèrent. je me disais allez, pourvu que ce soit du Haendel, que je me sois pas ridiculisée pour rien Jeudi dernier... La note écrite en rouge sur ma copie n'était pas trop catastrophique, quoi 9,5, c'est pas si grave, moi qui ait toujours été nulle de chez nulle dans cette matière. C'est presque la moyenne. Le prof me tend la correction, et non, ce n'était pas Haendel mais Mozart, la 25ème symphonie, le troisième mouvement, le mec derrière moi avait bien raison la semaine dernière, il avait beau m'énerver à parler de Mozart comme si c'était son ami, mais il avait raison. Vengeance, il n'a eu que 9. En solfège je priais pour ne pas être interroger, ces histoires de battues de mesure me traumatisent, je ne sais pas battre et je ne veux pas que toute la terre musicale le sache. Heureusement, ce matin, j'avais une bonne étoile au dessus de la tête, elle m'a préservé d'un échec cuisant. Vint le cours d'Harmonie. Depuis le début de l'année, je ne récolte que des E, écrit au stylo rouge. Aujourd'hui j'ai reçu un B. C'est un tel évènement que je voudrais l'encadrer dans ma chambre. Je n'ai malheureusement pas fait ce devoir seule, Candice m'avait aidé. Il y avait des Coucous partout, il suffisait d'harmoniser. Merci Candice! C'est là les choses se sont un peu corsées. Après le cours d'Harmonie, nous étions assis autour d'une table dehors pour déjeuner, dans la cours de la fac, le vent soufflait, j'avais très froid, impossible de déjeuner en paix. Lucas, Emmanuel et Léonard avaient acheté du pain, du pâté, du Lou Perac, de quoi faire un grand festin pic nic en plein milieu de Malesherbes. Leur fromage me faisait envie, ils m'ont proposé d'en étaler sur un bout de pain. Adroite comme je suis, le fromage que je venais de couper avec ma fourchette chuta sur mon pantalon, puis le couvercle en papier de ma Danette s'est écrasé sur ma joue alors que je tentais de le lécher (merci le vent). L'apothéose, c'était sur le quai à Châtelet sur la ligne 4, on allait à la Sorbonne pour aller répéter avec le Grand Choeur. Je tenais mon chapeau dans les mains, je jouais avec, c'est alors qu'il me glissa des mains, il roula farouchement sur le quai, pour tituber entre le quai et les rails, comme s'il réfléchissait hum je tombe ou pas? je le regardais, là , je devais avoir l'air stupide à regarder mon chapeau, ce moment à durer en tout et pour tout 4 secondes, mais 4 très longues secondes. Il est finalement tomber du côté des rails. Et là , j'ai crié aaaaaaaaaaah mon chapeauuuu!! Les garçons étaient morts de rire, évidemment, le couple du troisième âge aussi, et tout le quai d'en face me regardait. Evidemment, c'était l'heure de pointe à Châtelet, 18h, on ne trouve pas mieux comme endroit et comme heure pour avoir l'air bête. Je fixais mon petit chapeau noir immobile sur les rails. Soudain, le métro arriva, le chauffeur m'a klaxonné, j'étais trop penchée, c'était dangereux c'est vrai. Mais c'est la dernière fois que j'ai vu mon petit chapeau noir en feutrine, celui qui est sur la tête de Guro sur les photos que j'ai faites avec elle. Je suis en deuil de chapeau.
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