Mercredi 31 octobre 2007 à 15:30






On se cache, sans vraiment se cacher, parce qu'elle va arriver avec ses mains devant les yeux. Il y a quand même de la lumière, celle de toutes les jolies bougies blanches qui sont posées sur les tables en bois, les meubles en bois sculptés. On ne sait pas quand il faut arrêter de chuchoter. Un  bruit de porte. On sursaute tous plus ou moins chuuuut. Non, c'est juste la porte des cabinets, fausse alerte, on rigole nerveusement. Non, maintenant il faut vraiment se taire. Elles sont derrière la porte. J'ai le coeur qui tremble, j'adore les surprises. Non non tu gardes les yeux fermés! SURPRISE!!!! Aaaaaaaaaaaaaaaah! Noooon! Et si, bonjour bonsoir, nous sommes tous là pour toi. Elle saute dans tous les sens, nous on est mort de rire, la pression retombe rapidement. Le buffet est pris d'assaut, puis en bas, la fontaine de chocolat, les fraises, les framboises, les macarons (mon pêché mignon!), les bananes coupées en rondelles, les chamallows, des langues de chat, des madeleines... Le gâteau. Un gâteau. Gigantesque, une pièce montée de mariage, mais en fait c'est un anniversaire. Après que tout le monde ait fait joujou avec les madeleines et le chocolat coulant de la fontaine (qui à la fin en avait un peu marre je crois), on remonte, et encore une surprise. Le gateau. Sur trois étages. Feuille d'automne il s'appelait. Des macarons blancs accrochés sur tout le tour de chaque étage du gâteau, des coeurs en sucre glace montés sur pique décoraient le gâteau. Des ballons en papier étaient accrochés partout au plafond, des petits, des gros, des moyens, tous blancs. Au fond du salon, se tenait un buffet sur deux grandes tables, avec des amuses gueules dans des mini ramequins transparents, avec des choses de milles couleurs dedans. Je n'osais même pas en manger. Les canapés étaient longs, larges, profonds, douillets, on s'enfonce dedans, comme dans du coton, on s'y endormirait. On réclame un discours! un discours! elle est montée sur le canapé en face du gâteau, elle sautait, en retenant ses larmes, car quand même tout ça est émouvant. (Pooja, joyeux anniversaire, future journaliste)

Mardi 30 octobre 2007 à 18:35


Nouveau design
un peu sombre
mais ça secoue quand même.




Mardi 30 octobre 2007 à 1:15

               


                2004: Le Pont Rialto et le ciel bleu, jour bonheur.
       J'arrive, frèle, je pose le pied sur le pont. Le bateau va vite, il est plein, on a un peu froid, à cause du petit vent frais. De grands bâtons s'élèvent à chaque coins de ponts pour amarer les gondoles, on dirait des bonbons géants, comme ceux qu'on mange à Noël, qui sont rouges et blancs, en forme de canne, que dans le temps, on accrochait au sapin, entre deux bougies tremblotantes... D'abord Torcello, sa petite église avec le mur en mosaïque, Jésus qui règne sur le mur du fond, impassible. On s'asseoit au bord du petit ruisseau, les cheveux rouges de Melody resplendissent, se reflètent dans l'eau. Il n'y a plus de place, on s'appuie sur le puit, vide, il n'y a plus d'eau. Jadis il servait pour les moines de l'abbaye. Dans l'usine Murano, un homme souffle dans un long tube en fer et gonfle du verre. Il fabrique un vase, un beau vase, avec une hanse rouge, et brûle tout dans le feu, ce n'était qu'une demonstration, dommage, son vase était beau, il faisait très chaud, de grosses gouttes perlaient sur le front des spectateurs. La gondole. Nous sommes 6, et le gondolier chante à tue tête. Il nous fait avancer dans les canaux avec son grand baton qui touche le fond, et pousse fort pour nous faire découvrir les merveilles de ces petites ruelles d'eau. J'écarquille les yeux, je ne verrai ce spectacle qu'une fois dans ma vie. Je bois ces milles couleurs, je suis éblouis par tant de beauté. Il n'y a pas besoin d'aller dans les musées de Venise pour être époustouflé. Les maisons qui tombent presque sont déja un vrai trésor. La place Saint Pierre. Le petit orchestre, j'eu envie de me lancer au milieu de la place, danser, me laisser aller, exprimer et dire que tout ceci et beau, le raconter à ma manière, avec des gestes. Je profite, j'écoute le piano, la clarinette qui lui pique son solo et le violon qui s'invite dans la discution. Une autre île, loin, avec des maisons aux milles couleurs, pour que les marins puissent voir l'île lorsqu'il y a du brouillard. Rouge, bleu, vert, jaune. Des enfants jouent près de la fontaine. Je voudrai passer ma vie ici.
Venise, je reviendrai.


Lundi 29 octobre 2007 à 10:58




Ces matins là. Ou plutôt cette nuit là, où je me réveillais toutes les heures, le coeur battant qu'est ce que je fous là? Mon coeur hurlait à l'erreur, mes yeux voulaient dormir, mon corps criait famine, lui dormait. J'étais là, dans l'ombre, froid, crissement, le drap gelé, la fenêtre ouverte. Je me lève pour la fermer, il ne se réveille toujours pas. Coeur qui réveillerait tout un cimetière à battre si fort. Je ne souhaite pas me rappeler de cette nuit, qui n'aurait pas dû exister. Je sais que ça ne se reproduira pas, tout est fini, on avance, toujours plus loin. Le passé et ces souvenirs doivent rester loin, pour ne pas me frapper. Parfois, je me souviens, ça, cet engoument, mes yeux se mouillent, je lève ma tête, regarde vers le haut... Non, ne pleurs pas. Tout ça n'existe plus, je trouverai un substitut, mais pour l'instant, la plaie n'est pas vraiment cicatrisée, je tousse amèrement, mes poumons s'embrument dans la fumée, je tousse, je suis malade, non ne pleurs pas, tout ça n'existe plus.


Samedi 27 octobre 2007 à 11:29




J'ai rêvé de Pérou et d'aéroport toute la nuit. Donde podemos recuperar las maletas por favor? Personne ne me comprenait, ils me répondaient dans une langue que je ne comprenais pas. Ils parlent bien espagnol au Pérou?! Non le Quechua. Nous avions prit des avions différents. Et nous n'avions pas eu la correspondance à Madrid comme prévu initialement. Mais on dormait, c'est long l'avion pour aller de l'autre côté de la terre. Personne ne vient nous chercher à la gare, comme si on nous oubliait, les 6 petits scouts de France pour jouer avec les péruviens. Que pasa?! On sort de l'aéroport, déroutés, et on prend un car qui nous emmène dans les montagnes sinueuses où il fait froid. D'ailleurs, nous, en Europe, c'est l'été. Eux, c'est écharpe, bonnet péruvien et tout le reste. Il fait froid, surtout en altitude. Ellipse. On arrive finalement au bord de la mer, bleu translucide, les poissons de milles couleurs qui nagent. L'eau chaude,  le sable ultra fin. Un vrai paradis terrestre, mais nous ne sommes pas en altitude, pas en chemise, mais plutôt comme des touristes. Je me réveille, en me disant qu'il faut vraiment que je parte là bas. Je n'aurai plus jamais l'occasion sauf si j'ai un mari exceptionellement riche et qui a le goût du voyage comme moi, et est prêt à me suivre partout.


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