Mercredi 13 février 2008 à 18:42




La coiffeuse me dit, en me regardant dans le miroir:
  -Je coupe là hein?
  -Je ferme les yeux.
Je sens, j'entends, je vois les ciseaux, qui coupe mes cheveux. Une épaisse mèche s'écrase par terre. Coupé, je ne peux pas reculer. Clac clac, elle coupe derrière, moi je me dis bon allez faut que ça m'aille bien. Mes cheveux sont de plus en plus court, ils tombent de plus en plus par terre. Je ferme les yeux, j'ouvre parfois, j'aimerais mettre mes mains devant les yeux, comme lorsqu'on est petit et qu'on ne doit pas regarder la télé car il y a des scènes un peu olé olé ou bien quand on doit se cacher les yeux pour ne pas voir une surprise. Et bien là c'était un peu pareil. Sauf que je fermais les yeux en me demandant quelle surprise la coiffeuse était en train de me faire. Elle a prit plusieurs ciseaux différents, j'entends le coups dans l'air, dans ma tête et je me dis, allez qu'elle finisse vite avec brushing. J'entends le souffle du sèche cheveux, j'ouvre les yeux. Oh mes cheveux, autour de mon visage, moins 15 centimètres. J'ai une tête ronde, j'aime bien. Elle me dit:
  -Vous paraissez jeune et en même temps vous faites femme fatale. Vous avez quel âge?
  -18ans.
  -Ah je pensais que vous en aviez 25...
Je sors de chez le coiffeur. J'ai la nuque dégagée. J'aime, je me sens mieux, pour le bac blanc, pour voir Eric, pour aller marcher dans la forêt, pour prendre le train Vendredi soir j'ai une nouvelle tête, et sous le soleil.





Mercredi 13 février 2008 à 13:35

Bientôt en deuil de Cheveux.

Mardi 12 février 2008 à 19:40

 

J'ai passé une dure journée, avec le sac sur l'épaule qui tire.
Les révisions c'est dur aussi, j'ai pleins de dates, de personnages, de noms, de croquis, de cartes, de philosophes, de guerres dans la tête et tout ça fait comme les boules du loto, ça se mélange.
J'écris tout serré et tout petit sur les petites fiches bristol roses et jaunes, pour pouvoir en écrire le plus possible. Ce soir je dors tôt, ma tête est pire que tombée par terre, elle est descendue jusque dans la cave tant elle est remplie de choses.
Je retourne écrire en petit, recopier des tas de choses, écrire des morts au Vietnam, écrire des hippies à Woodstok, écrire la mondialisation dans le port de Singapour.



Lundi 11 février 2008 à 23:05




Je viens de rentrer.

Je ne sais pas comment mais ma tête reste accrochée sur mes épaules.
C'est étrange, parfois elle tombe par terre aussi lourde qu'un boulet et boum, le matin,
elle est là, plantée sur mes épaules et alors je peux aller en cours de philosophie et
écouter  Machiavel et ses principautés. Ce Mercredi arrive après demain, dans 25 heures.
Je stresse, c'est bête, tenez, pour une coupe de cheveux. Mais changer sa tête,
c'est pas tous les jours, faut se préparer. Quand je vais me brosser les cheveux en sortant de
la douche, il va me manquer 15 centimètres. Je vais avoir l'impression d'être comme quand on coupe
ses ongles, qu'ils sont longs, et qu'après sous le bout des doigts, tout est plus sensible, on
sent le moindre grain de poussière sur la peau. Mes cheveux, ma tête ça va être pareil. Je vais sentir
le moindre coup de vent et j'aurais froid. Mais comme j'ai perdu mon bonnet, je resterai frigorifiée.




Dimanche 10 février 2008 à 20:44



C'est un peu comme la valse des stylos.
Le rouge pour les gros titres, le vert pour les grands B et le stylo bic noir pour les petits a. J'essaye de retenir ce que j'écris mais c'est dur, il y a trop d'abréviations, de choses qui se ressemblent.
Demain, la météo dit qu'il y aura du soleil toute la semaine, même pour ce week end. Ah ce week end c'est comme une surprise dans une pochette cadeau d'enfant. On va peut être sortir dans la forêt, explorer les brins d'herbes fous, qui s'entremêlent sous le petit vent. J'aime bien cette petite pente qu'on descend à côté du chemin de fer, je me souviens ce jour là il y avait du vent, j'avais posé mon appareil sur la barrière en bois, pour qu'on soit tout les deux appuyés au gros tronc qui gisait par terre et qu'on fasse un grand sourire. Il y avait beaucoup de vent, il avait peur que  l'appareil photo tombe. Mais là, il y aura surement plus de soleil, cette forêt, cette pente, c'est prometteur. Ce soleil qu'il y aura demain, et toute la semaine, c'est un soleil à ballade dans la forêt en passant par la pente. J'aime bien la forêt, ça sent bon, le vent dégage une odeur d'air et d'oxygène, ça sent bon l'oxygène. ça sent aussi l'herbe mouillée, avec l'eau qui dégouline le long du petit brin, et tombe sur le sol. Alors, ça sent la boue. La gadoue, elle colle aux chaussures, ça rend lourd, mais ça sent la campagne, et la campagne ça sent lui. Alors j'aime plutôt bien la campagne, les brins d'herbes, la gadoue, les bouts de bois et les troncs qui jonchent le sol de Février en bas de la pente.









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