Jeudi 5 juin 2008 à 15:22


L'euphorie retombe, comme des milliers d'éclats de verres brillants encore dans mes yeux. La tension était si tendue, comme un petit élastique qui fait quatre fois le tour de la queue de cheval, au dernier tour on se demande toujours si l'élastique va tenir ou bien s'il va craquer. Je ne savais pas comment tout allait se passer, je regardais le public arriver un avec des yeux de petite fille perdue et apeurée, je n'avais qu'une envie, fuir courir vite me cacher sous les fauteuils rouges des gradins pour regarder le spectacle, une vraie petite souris. J'avais peur de ne pas être respectée, évidemment, tout ne peut pas plaire à tout le monde. La jupe rouge volante, les chaussures à talons noires vernies m'ont aidé à rentrer dans mon personnage, à être Carmen. Les basses résonnaient dans le piano à queue Pleyel qui régnait sur le coin  droit du plateau. Je me suis mise devant là, tellement près des spectateurs, j'en avais le vertige non ne les regarde pas tu vas tomber. Je regardais droit devant moi, dans le noir en essayant de voir un garçon à qui j'exposerai ma philosophie de l'amour. Il était bien là devant moi, il se formait sous mes yeux, et je lui parlais, je lui disais prends garde à toi, les talons de la danseuse de flamenco claquaient sur le plancher. Il fallait que la voix couvre tout ceci: les talons, la peur, cette forme masculine imaginaire. Je faisais vibrer le diaphragme tant que je pouvais, il me répondait au doigt et à l'oeil, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Les accords du final sonnèrent, j'étais soulagée, bien, plus de stress, plus de peur, ouf. Il fallait encore attendre un petit peu avant de remonter sur scène, la Javanaise de Pauline Croze m'attendait, à nous deux. Thomas et sa petite guitare et Angéline dans la petite robe noire avec le micro qui ne fonctionnait pas. La régie a réglé ce petit problème, j'allais attaquer ce gros morceau de la chanson française tout doucement, sans peur, sans rature, avec juste la joie de la scène, l'euphorie de vivre une chanson. Je me sentais pousser des ailes, je m'envolais dans les hautes sphères musicales, Gainsbourg et Pauline Croze se donnant la main gaiement juste derrière mon dos pour m'aider à franchir cette petite étape. L'euphorie est retombée, ce matin à 6h du matin mes yeux se fermaient tous seuls, mais je n'appréhendais même pas l'examinatrice d'anglais et ses mots bizarres. Pas de panique, pas de mains qui tremblent, tellement bien et sereine ce matin que j'ai oublié ma trousse sur mon bureau en partant de chez moi, arrivée à mon oral d'anglais, je n'avais rien pour écrire. Je suis une tête de linotte quand je suis bien.

 

Vendredi 30 mai 2008 à 20:05


Je suis en Bolivie du 30 Juillet au 28 Aout.

Ce soir, je signe les papiers, le dossier de camp.
Enfin, ça se réalise.
Hier on a envoyé un premier chèque pour les billets.
Je n'y crois pas, ça se réalise.
Whou.



Samedi 17 mai 2008 à 0:10

Demain je pars pour Bordeaux à 12h10.
Je rentre Dimanche à 18h50.
Lundi à 8h j'ai ma première épreuve du Bac.
J'aurais révisé dans le train, entre deux champs verts de la belle cambrousse française.
Allons dormir, un lourd Week end m'attend pour la Bolivie.


Jeudi 15 mai 2008 à 10:31


Il faut toujours être ivre, tout est là; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrez sans trêve.

Mais de Quoi? De vin, de Poésie, ou de Vertu à votre guise mais enivrez vous!

Et si quelques fois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillée, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à l'étoile, à la vague, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, l'étoile, la vague, l'oiseau, l'horloge, vous répondrons, il est l'heure de s'enivrez; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.





Jeudi 8 mai 2008 à 14:16




La Bolivie s'approche de nous, les subventions pleuvent. J'annonce à qui veut l'entendre que nous organisons les compagnons deuxième temps un concert le 27 Juin pour boucler notre budget pour notre voyage Solidarité-Découverte: Bolivie 2008 le 27 Juin au Perreux Sur Marne, l'entrée est à 5€ + une conso gratuite. 3 Groupes sont au programme dont un où je joue (piano + voix) et  3 garçons de mon équipe jouent dans l'un des deux autres groupes. Ce concert s'annonce vraiment bien, la scène nous attend, j'ai hâte de retrouver cette sensation totale de liberté quand je suis au piano, derrière un micro, un peu comme sur un nuage, dans un monde  paradoxal, dans celui dans lequel je souhaite évoluer définitivement. Tout le monde est invité, contactez moi si vous voulez de plus amples informations.


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