Vendredi 22 mai 2009 à 13:26


C'est assez étrange.
Hier soir, toute guillerette après ma nuit de folie en tête à tête avec l'ice tea, je partais pour une soirée.
Je me disais chouette le vélo m'attend, ça fait trop longtemps mes jambes vont apprécier le cadeau
j'avais tout préparer dans mon sac à dos, l'appareil photo, le gilet, l'écharpe, la panoplie du retour en
vélo en pleine nuit. Je suis descendue à la cave, sifflotant dans les escaliers. J'ai ouvert la porte, et là,
stupeur, mon vélo avait disparu. Impossible de savoir où il est, quand je l'ai pris la dernière fois.
Juste mon vélo, ma bicyclette a disparu et c'est vraiment terrible, surtout avec l'arrivée du soleil.


Mardi 12 mai 2009 à 21:11


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Samedi, c'est un peu comme si je me jetais dans la gueule du loup, grande ouverte, qui m'attend genre je vais te bouffer petite cameriste qui chante du baroque. J'ai les mains congelés rien qu'en y pensant, l'église sera pleine, comme à chaque fois, et là je serais seule, avec juste l'orgue là haut et ma partition dans les mains. J'ai si peur, c'est bête, même les plus grands se trompent, alors pourquoi pas les débutants? mes doigts sont gelés, j'ai très peur, ma voix est encore incertaine, il faut que je me repose, j'ai peur, i'm scared, i'm freaking out, i'm afraid, tengo miedo, j'ai peur sérieux là.


Dimanche 10 mai 2009 à 23:25



J'ai deux ampoules derrière chaque pied qui me brûlent la peau, je ressens ces deux douleurs en même temps, au même endroit, mais en même temps, d'autres parties du corps s'éffilochent, mon nez est rouge comme les piments de Bolivie sur le marché de la Cancha, mes jambes sont lourdes comme si deux parpaings retenaient mes doigts de pied coincés au sol, je suis un peu immobile, une masse, une chose lourde posée sur la chaise. Mes yeux se ferment tout seul, je vais bientôt aller me coucher, mon corps réclame un matelas douillet et une douce couette pour s'emmitoufler et ne pas avoir froid. Ces trois derniers jours ont été affolant, j'ai dormi sous la tente, mais la fatigue que je ressens maintenant à cause de ces deux nuits sur l'herbe est bien différentes de la fatigue habituelle après un tel week end. Vendredi, il a fait beau, des nuages, du soleil, du froid, de la chaleur. Samedi, une pluie énorme s'est abattue sur nos Olympiades, c'en était finie pour notre giga activité de l'après midi, repli stratégique vers les tentes. Puis, il y a aussi les oreilles qui me demandent du calme, de la musique douce, un archet doux de viole corresant les cordes, des touches de piano s'enfonçant doucement sans brusquer quoi que ce soit, pour les soigner des hurlements et des cris des enfants. Là, c'est du Marin Marais qui coulent dans mes tympans et quel bien fou cela fait. Un autre sentiment s'ajoute à cette lourdeur, c'est la peur, mon Dieu oui quelle peur, Samedi ça sera la trouille, non pas la plus grosse de ma vie, mais ce sera vraiment flippant, tout ces gens devant moi, et là, au milieu, ce sera juste moi, l'orgue là haut résonnera mais juste moi, pas même quelqu'un pour me guider. Ce n'est pas la première fois, mais cette fois ci, je ressens une responsabilité, un truc qui pèse sur le dos, encore plus lourd que mon sac à dos remplie d'affaire l'été dernier pour la Boivie, cette fois ci c'est un truc si lourd, un vrai éléphant se balance au dessus de mes épaules, je me dis que si je foire, plusieurs choses s'envolent, ma crédibilité, la confiance qu'on me fait alors bon ang, faut que j'y arrive. Ce n'est que 3 ou 4 petites minutes, les notes vont rapidement s'enchainer mais qu'est ce que j'ai peur. Aujourd'hui ma voix s'est enfuie, elle a prit la poudre d'escampette, je me retrouve quasiment aphone, et j'ai très peur que Vendredi ma voix s'amuse à dérailler comme elle a pu le faire tout le week end. Cruzamos los dedos.


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Mercredi 29 avril 2009 à 15:33


J'ai réussis, presque une semaine à tenir
mais maintenant, vers où est ce qu'on va? je ne sais pas moi
tout ça semble si confu, je ne sais rien, tu ne dis rien
je reste l'abrutie, comme d'habitude, cette fois ci
je ne veux pas me faire avoir, je ne veux pas plier tout de suite
je veux résister.



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Dimanche 26 avril 2009 à 22:52

 

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C'était un moment très très désagréable, mes oreilles bourdonnaient, un sifflement très aigü m'explosait les tympans, je gelais de l'intérieur, tous me os se congelaient les uns après les autres, j'avais un gout étrange dans la bouche, tout autour de moi bougeait, changeait de place, les sons se déformaient, j'avais une vraie pédale disto dans le crâne, je ne comprenais plus ce que je faisais là ni avec qui j'étais, pourquoi j'avais si froid, c'était dingue cette vague glacée qui s'incrustait sous ma chair en si peu de temps, mais où étais je? Tout d'un coup, c'était comme si j'avais perdu toutes capacités à réfléchir, à penser, à savoir, je n'étais plus rien, juste une masse humaine dans un état second. Je me suis levée, il fallait que j'aille dehors, au dehors de la maison, j'étais déja dans le jardin mais dehors sur la route, dans la ville, marcher même si j'avais peur de tomber. Quand cette sensation bizarre m'a prise, j'étais en train de discuter avec un garçon, c'était la troisième fois de la soirée qu'il me disait la même chose, je voulais lui demander de se taire, répéter les choses ne servaient à rien et soudain, ce malaise m'a sauvé des griffes de ce monologue sans intérêt, je devais me lever, mais je n'avais aucune force dans les bras ni dans les jambes pour me tenir debout, mais j'ai tout de même réussis à m'extraire du siège sans laisser tomber ma cigarette. Je suis allée me plier en deux devant la maison de Simon, tout tournait, j'étais la terre et tout tournait en orbite autour de moi, c'était dingue cette sensation. Après quelques minutes à me dire qu'il fallait pas que je rejète tout, je suis allée me rasseoir dans le jardin, Simon me frottait le dos et il disait allez angéline, ça va aller. Lisa m'a rapporter un verre d'eau et du pain, j'eu l'impression d'être englouti dans un espace très petit, trop petit j'étais sérrée là dedans et plus je me débattais, plus cet endroit devenait éxigü, la place me manquait, j'étouffais, je me recroquevillais sur moi même, la tête entre les genoux en me jurant que la prochaine fois je ferais pas l'abrutie comme ça.

 

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