Mercredi 20 février 2008 à 17:13

C'était comme deux petits bouts de rubans qu'on avait rafistolé avec du scotch. Mais
il y avait encore les petits bouts de ficelle, tout petits au bout des deux parties, comme
les franges des tapis, les deux morceaux s'éloignaient de plus en plus. La glue, le scotch,
la colle UHU, tout, rien ne pouvait tout recoller. Il fallait juste tirer un bon coup et puis dire
on se rend compte que tout est fini, qu'en fait, c'est mieux ainsi.
Se relever va prendre un peu de temps. Mais les deux bouts de rubans sont d'accord, Alors ça va.


Lundi 18 février 2008 à 23:40

   







        P
aris et ses ambulances qui retentissent. Paris et son soleil hivernal et timide qui brille faiblement au dessus des immeubles. Le métro aérien. C'est Lundi matin, il y a moins de monde qu'un Dimanche soir. Il est quasiment vide quand il émerge de Place d'Italie. Paris est déja réveillé depuis longtemps. J'aime être à Paris le matin, sentir les effluves de la boulangerie qui remontent jusqu'à mes narines. Paris ne change pas en quatre jours et trois nuits. Je sais que ce matin il y a quelqu'un de bonne humeur dans le métro 6. Une fille avec des cheveux courts, elle est blonde, je crois voir qu'elle a de petits yeux bleus, à cause de la fatigue sans doute. Elle est prêt de la fenêtre, elle regarde au dehors, le ciel, les pigeons, la fumée des usines, la BNF entre Quai de la gare et Bercy. Une écharpe blanche est nouée autour de son cou, elle est pâle mais n'a pas le teint fade. Elle a le visage de quelqu'un de serein, d'amoureux. Elle semble concentrée, elle écrit quelque chose sur son portable, j'aimerais savoir quoi. Des mots d'amour? D'amitié? Des mots de poésie, de tristesse? Le Lundi matin, ce n'est pas un jour de tristesse mais un jour de bonjour! et d'odeur de croissant chaud sous le bout des doigts. Tout est passé si vite. Comme chaque fois. Nous sommes allés dans la forêt, avec plus de ciel bleu et de feuilles bourgeonnantes aux pointes des branches que l'an passé. Il y avait encore le gros tronc allongé sur le sol boueux. C'est comme si cette forêt avait une odeur différente des autres. Pourtant, toutes les forêts se ressemblent. Il y a des arbres, beaucoup, parfois les racines se font l'amour, les oiseaux chantent sur les branches, une douce brise chatouille notre gorge. Dans la forêt, des feuilles jonchent le sol, des champignons poussent, de la mousse s'accumule sur l'écorce des carcasses d'arbres assoupis, des souches périssent sous les feuilles mortes. Mais cette forêt, cette odeur d'humidité délicate, d'avant et de maintenant, celle ci est différente. C'est la notre.  Il y a des chemins qui montent, qui descendent, de grandes avenues bordées par un fossé de chaque côté, de petites ruelles dessinées par les chasseurs. Notre forêt est en bas. Il faut descendre la cote,  longer le chemin de fer, passer les maisons en briques rouges, marcher sur le chemin de gravier, passer le champ des vaches et l'enclos des chevaux. Notre forêt commence ici, sous l'ombre des chênes. Les grands boulevards de terre deviennent petits, de minuscules allées pleines de gadoues. Le gros tronc devient le divan de toute les fantaisie, les gazouillis stridents des moineaux se transforment en vibrato délicat d'un violon.




Dimanche 17 février 2008 à 14:35




Lundi 28 janvier 2008 à 0:05






Là, toute seule. Dans le metro. Je survole Paris avec Jared Leto dans les oreilles qui me dit from yesterday yeah. Son train a du retard, moi aussi, pourtant je n'ai jamais pris une douche aussi rapidement. Mes cheveux sèchent, là,sur mon épaule, ils font une grosse natte qui laisse échapper un peu d'eau, comme s'il pleuvait sur mon épaule. Les gens rentrent du travail, du bureau, de chez la nourrice. Moi, je suis dans le mtro à côté de toutes ces âmes qui suivent leur vie ordinaire. Moi je vais chercher le bonheur. Pâle Septembre, entends tu le glas que je sonne? Je t'aime toujours. Quand le metro s'arrête, il n'y a aucune bruit dans le wagon, j'ai l'impression que tout le monde entend la belle voix de Camille, je ne veux déranger personne, rester recroquevillée dans mon coin, derrière ma montre, à compter les minutes qu'il reste avant.
Dimanche. Les dimanches, c'est toujours triste, surtout quand il faut que les au revoir s'éternisent dans le froid. C'est la fin d'après midi, le ciel est rose, la vie le serait plus si on ne devait pas quitter les gens qu'on aime au bord qu'un quai, avec le vent frais qui glace la petite larme qui tremble au coin de l'oeil. Je n'ai pas de musique, je me sens seule. Encore un mois, ce n'est pas une plainte mais un désir/besoin d'amour, du sien. Mon écharpe sent ses joues barbues. Plus le metro avance, plus le ciel est rose. Rose comme la boucle d'oreilles poissons en bois que j'avais eu pour mes 6 ans. J'en ai perdu une hier soir, je ne sais pas exactement où, peut être sous la table à Nogent, ou dans le bus, ou même en marchant dans la rue. Je suis un peu triste. Je pense aussi à Marie qui rentre à pied rue Gay Lussac, qui a laissé partir son coeur 20 minutes après moi. Je suis à Picpus et je vois l'endroit où nous étions encore enlacé il y a une heure, au bord du quai, entre la bande blanche et noire, moi avec le pola en l'air, lui m'embrassant sur ma joue rougie par la fraicheur. Un mois ça passe vite parfois. J'ai le coeur aussi lourd qu'une enclume, il est resté cloué là derrière la porte du TER qui ù'a claqué au nez, l'emportant pour un mois au Mans.






Mardi 22 janvier 2008 à 20:39







Vendredi soir 18h20 approche, je dis à tout le monde dans la classe

Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi.
Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi Vendredi.
Et dans ma classe elles disent Samedi 10h Samedi 10h Samedi 10h.
Et moi je me dis simplement que Vendredi, je vais être montée sur pile
rechargeable tout le week end. Même piles inépuisables. Ahahah.
VENDREDI VENDREDI VENDREDI VENDREDI

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