Lundi 21 janvier 2008 à 16:30

J-4

Jeudi 17 janvier 2008 à 19:38






Mes jambes ne me portent plus vraiment. Je suis debout, sous l'abri bus. Une pluie légère s'envole, s'écrase sur le sol. Le bitume est trempée, il doit être malade à toujours recervoir de la pluie sur la tête. J'attends, je patiente, j'ai froid, l'air frais entre dans mes bottines noires. Je me languis d'être à dans 8 jours, peut être un peu plus tard dans la journée, dans le metro. Non, je n'arriverais pas en retard, je ne suis jamais en retard, tu le sais. Ma tête est lourde. Mes yeux sont petits. Je m'asseois sur le banc en feraille. Ma tête tombe en avant, ça me tire dans le cou, je la laisse encore plus tomber. Ce soir, j'ai besoin d'un truc chaud et doux, qui m'envellope, peut être que la reine Mab me visitera. Qui connait la Reine Mab? Il flotille, j'aimerais me mettre sous la pluie, une pluie battante, qui fait mal à la peau tant elle frappe la fragilité du corps. Je voudrais, là, sous la pluie battante, t'embrasser et ne jamais te quitter. L'amour c'est plutôt bête. C'est fait pour être heureux, et des fois l'amour rend heureux et malheureux. Les choses sont parfois mal faites. Je voudrais me mettre sous cette pluie, qu'elle me vide la tête de tout, juste que je me souvienne de toi. Je m'allonge ensuite par terre et j'attends. J'attends, quoi, toi, toujours, sous la pluie, je ferme les yeux, j'ai mal, je pleurs sans toi, avec toi, t'es plus là et tu viens. Viens.
Le bus n'arrive pas. La pluie tombe encore, c'est jolie, je la vois qui traverse la lumière du lampadaire et qui s'échoue  plus loin, quelque part, je n'arrive pas à suivre le cheminement de chaque goutte d'eau. Mais je peux, je sais te suivre, toi, j'ai l'habitude. Où es tu? Que fais? Tu mets tes chaussettes? Je t'attends, sous la pluie. A genoux? Non, ça c'est toi. Je t'attends simplement. Je suis d'humeur et d'esprit fidèle, ne songe jamais qu'un jour je puisse te blesser, je m'en voudrais d'avoir crever ton coeur, j'en creverais. J'attends, ça me fatigue. Les yeux dans le vague, ou sur la vague. Ils suivent le mouvement de la mer, qui ondule, doux serpent, le long de l'horizon. Je veux voir la mer. Je veux qu'il pleuve dans la photo, que j'y entre, qu'on m'y enferme, et que je pleurs, sous la pluie. Dans l'herbe. Je t'attends.




Dimanche 13 janvier 2008 à 13:14






Il n'est pas là.
Ce n'est pas si grave, je m'habitue à son absence.
Je m'habitue à l'entendre au téléphone, je m'habitue à ne pas entendre sa voix en vraie.
Je m'habitue à attendre toujours 3 semaines avant que, en attendant on invente, avec nos voix
éloignées de 200 kilomètres, la vie, le week end de dans deux semaines.
On se souvient de jolies choses, on en rie, on se dit que tout ça n'est pas perdu et qu'au contraire, tout ça n'arrivera plus vite qu'on ne le croit si on sait être patient. Les semaines défilent vite malgré ce que l'on croit. On est occupé la journée, on travaille, on prend le bus, on dort, on mange, on écrit, on s'ennuit parfois. On ne prend pas toujours le temps de se raconter la journée car elle est trop lente, trop vide, sans l'un ou l'autre. Ou bien parfois trop remplie, il y aurait trop de choses à dire, alors on ne parle pas, on se tait. On attend demain pour se faire attendre, pour être encore plus content de se parler.
Alors là le flux de parole est important, on sait quoi dire, il y a pleins de choses à raconter, et parfois, on dit des mots doux, comme une petite plume qui chatouille la joue, la plume donne le sourire qui dit j'ai les joues rouges je veux un bisou. le bisou se glisse dans les petits cables téléphoniques entre Le Mans et Paris et hop il arrive sur ma joue . Mais on doit attendre le bisou encore. Le vrai. Mais lorsqu'on là, ce bisou là, il vaut tout les bisous de tous les amoureux du monde. Le bisou des retrouvailles, c'est le meilleur bisou qui existe au monde.





Samedi 15 décembre 2007 à 8:46

Je devrai être en cours de philosophie, face à ma petite bureau taggé, avec mes genoux qui touchent le dessous de la table où des chewing gum sont collés. Je suis en fait assise en tailleur sur mon lit, habillée dans un grand Tshirt ghetto et je ne sais plus où j'en suis. Je suis rentrée tard hier soir, mais j'ai bien gagné ma soirée puisque j'ai travaillé (Churchill le rideau de fer et la crise de Cuba commencent à bien rester dans ma tête) et j'ai gagné de l'argent. Heureusement que je n'avais pas laissé mon portable allumé car j'aurai été réveillé deux fois. Et j'aurais sans doute pleuré, comme ce matin en écoutant les messages. J'aime pas trop pleurer le matin, les émotions y sont doublées. Et là, je me demande ce que je vais faire.

Lundi 8 octobre 2007 à 17:15







elle se pointe à ta porte et se remet à crier.
on doit la laisser tranquille, pars un peu, reviens plus tard, ton esprit sera un peu plus calme. je me fais velours, mes bijoux brillent sur moi, on ne voit que ça, il n'y a que ça à voir. je m'installe, pas trop allongée, pas trop assise, tout juste ce qu'il faut.
les bijoux brillent dans piano à queue noir laqué au bout de la pièce. je laisse deviner un sein, au détour de ton oeil attentif qui me suit. je te fuis, et toi laisse la tranquille, elle dort! non non viens ici. tout près, là, je sens le souffle, le ballet peut commencer, ne fais pas tant de bruit. j'ai un peu froid, non ne fais rien, on va faire ça ensemble! ce n'est pas un truc à faire en étant qu'égoïste, il faut partager, donner, recevoir. tiens mets toi là, comme ça, cambre toi, non pas autant, voila, comme ça. Je vais t'aimer, si je peux? c'est à faire pâlir le Marquis de Sade. on fera trembler les murs et frissoner les rideaux. biensûr que non les voisins n'entendrons rien.
tu crois que l'amour s'entend si fort?


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