Lundi 18 février 2008 à 23:40

   







        P
aris et ses ambulances qui retentissent. Paris et son soleil hivernal et timide qui brille faiblement au dessus des immeubles. Le métro aérien. C'est Lundi matin, il y a moins de monde qu'un Dimanche soir. Il est quasiment vide quand il émerge de Place d'Italie. Paris est déja réveillé depuis longtemps. J'aime être à Paris le matin, sentir les effluves de la boulangerie qui remontent jusqu'à mes narines. Paris ne change pas en quatre jours et trois nuits. Je sais que ce matin il y a quelqu'un de bonne humeur dans le métro 6. Une fille avec des cheveux courts, elle est blonde, je crois voir qu'elle a de petits yeux bleus, à cause de la fatigue sans doute. Elle est prêt de la fenêtre, elle regarde au dehors, le ciel, les pigeons, la fumée des usines, la BNF entre Quai de la gare et Bercy. Une écharpe blanche est nouée autour de son cou, elle est pâle mais n'a pas le teint fade. Elle a le visage de quelqu'un de serein, d'amoureux. Elle semble concentrée, elle écrit quelque chose sur son portable, j'aimerais savoir quoi. Des mots d'amour? D'amitié? Des mots de poésie, de tristesse? Le Lundi matin, ce n'est pas un jour de tristesse mais un jour de bonjour! et d'odeur de croissant chaud sous le bout des doigts. Tout est passé si vite. Comme chaque fois. Nous sommes allés dans la forêt, avec plus de ciel bleu et de feuilles bourgeonnantes aux pointes des branches que l'an passé. Il y avait encore le gros tronc allongé sur le sol boueux. C'est comme si cette forêt avait une odeur différente des autres. Pourtant, toutes les forêts se ressemblent. Il y a des arbres, beaucoup, parfois les racines se font l'amour, les oiseaux chantent sur les branches, une douce brise chatouille notre gorge. Dans la forêt, des feuilles jonchent le sol, des champignons poussent, de la mousse s'accumule sur l'écorce des carcasses d'arbres assoupis, des souches périssent sous les feuilles mortes. Mais cette forêt, cette odeur d'humidité délicate, d'avant et de maintenant, celle ci est différente. C'est la notre.  Il y a des chemins qui montent, qui descendent, de grandes avenues bordées par un fossé de chaque côté, de petites ruelles dessinées par les chasseurs. Notre forêt est en bas. Il faut descendre la cote,  longer le chemin de fer, passer les maisons en briques rouges, marcher sur le chemin de gravier, passer le champ des vaches et l'enclos des chevaux. Notre forêt commence ici, sous l'ombre des chênes. Les grands boulevards de terre deviennent petits, de minuscules allées pleines de gadoues. Le gros tronc devient le divan de toute les fantaisie, les gazouillis stridents des moineaux se transforment en vibrato délicat d'un violon.




Par beautiful-dreams le Lundi 18 février 2008 à 23:47
C'est vraiment super bien écrit... bravo :)
Par mariness le Mardi 19 février 2008 à 14:28
Alors ce bac blanc d'anglais c'était comment ? :)
Cela fait rêver, nous on avait notre parce mais ce nous n'étant plus, il n'est plus à nous... Un mois today qu'il m'a quitté et je m'en rend toujours pas compte. Un sentiment bizarre m'envahit depuis ce jour, de la tristesse et de la joie en même temps, de la nostalgie, mais un nouvel avenir a construire !
Gros Bisous, A+
Par ciel-contre-nuage le Mardi 19 février 2008 à 14:46
Le bac blanc est moyennement bien passé et surtout l'anglais.
J'ai jamais autant mal compris un texte... -_-
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://ciel-contre-nuage.cowblog.fr/trackback/2453787

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast