Lundi 14 septembre 2009 à 0:43


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il y avait pas mal de monde qui attendait dans le couloir
je suis arrivée vers 15h30, je flippais, c'était dingue
mon coeur battait aussi fort qu'un vent soufflerait en pleine tempête
Il y avait des garçons et des filles, ils discutaient tous tranquillement
moi j'étais là, pleine de trac, un trac à me faire péter la poitrine
une basse est entrée, il a chanté un aria d'Haendel, c'était pas mal
ma tête criait allez enfuis toi, tu vas looser de toute façon!!
mais mes jambes disaient bon allez on tente...
ses vocalises étaient approximatives, mais Haendel, c'est pas donné à tout le monde
une fille est entrée après lui, elle chantait bien, aigü, trop à mon gout
je n'aime pas les sopranes. Sa soeur attendait dehors, elle passait après.
elle chantait un air Orphée et Eurydice de Gluck, ça durait des heures
moi mon petit air, il durait 3 minutes, petite contre alto dans son coin avec son Pergolese.
je n'avais aucune envie qu'on m'entende, qu'on m'écoute
j'ai dit à Candice viens je m'en fiche, je vais chanter loin dans le couloir!
partition sous le bras, je suis partie à l'autre bout du conservatoire
je trouvais ça nul, candice disait mais nooooon tu vas surgérer!!
la deuxième soeur passait, moi je brûlais d'envie de me carapater
de m'enfoncer dans le métro et d'y mourir. Soudain, la porte s'est ouverte
C'est mon tour, l'homme m'a appelé. je tremblais
qu'allez vous nous chanter? Fac ut Portem, du Stabat Mater de Pergolese
j'ai pris un bon coup ma respiration, j'ai vidé mes poumons
et j'ai commencé. la pianiste faisait des fausses notes, je regardais droit devant moi.
ça s'est passé à la vitesse du son, j'en suis sortie aussi vite que j'y étais entrée.
je pleurais en sortant, juste envie de me jeter dans la Seine.
j'ai pas su déchiffrer, les résultats sont demain.





Mercredi 9 septembre 2009 à 22:27

je ressentais un truc bizarre en ressortant de l'amphi
c'est dingue, je ne suis jamais restée jusqu'au bout à un partiel
même en histoire de la musique je suis sortie 10 minutes avant
là, ça me parait suspect. mon humeur balance entre bien et mal
mauvaise et bonne, enervée et triste, posée et endormie.
je ne sais pas ce que je ressens, ni où je vais
où je mets les pieds, où je marche, où je devrais aller
je pleurs dès qu'on parle d'un lendemain
c'est dur d'être une fontaine vous savez.


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Vendredi 4 septembre 2009 à 23:18


c'est un de ces matins gris qui commence par la pluie
tout doucement il nous dit reste dans ton lit, tu serais mieux qu'ici
j'aurais dû l'écouter et ne pas me lever
j'ai loupé le bus, il pleuvait toujours, petit déluge à 7h45
mais pourquoi ce temps? c'est nul, caricature moisie du mois de Septembre
de ces matins post vacanciers où on enrage sous cette brise fraîche
car c'est finit, on ne bronze plus au soleil, on s'aigrit sous les nuages de Paris
à 8h j'étais en haut de l'escalator et sauter dans le RER, il a failli me passer sous le nez
à 9h j'étais devant la salle 348, au troisième étage
j'attendais, je me demandais littérature ou art?
une mamie est arrivée en me demandant vous êtes là pour l'oral?
j'eus envie de lui répondre  tac au tac
bin oui, je me pointe pas à la fac début septembre pour une balade de santé
et toi t'es sûre que tu t'es pas trompée en croyant que c'était ici la maison de retraite?
elle me dit d'un ton calme, plutôt mamie gâteau qui a le sourire à 9h par un jour de pluie
c'est moi qui examine pour l'art, l'autre professeur n'est pas arrivée pour la littérature.
j'attendis alors gentiment assise contre le mur quand la professeur arriva
pendant trois quarts d'heure nous avons parlé de Diderot et sa pauvre religieuse
je me sentais légère et détendue. elle m'écoutait, l'oreille attentive
à la fin de l'oral, elle me confia
vous avez une bonne intuition littéraire, vous parlez avec beaucoup de chaleur
j'imaginais alors mes paroles brûler dans son esprit
puis elle ajouta vous avez une très bonne culture et faites de bons rapports entre les oeuvres.
faites cependant attention à votre langage parfois un peu familier dû à votre facilité d'expression.
vous avez 14. j'étais contente, le soleil avait pointé son nez dans la cours de la fac.
mais paris sous ce ciel gris, ça me rend aigri
en arrivant au Luxembourg, je me sentais chiffonnée, vieux mouchoir.
j'avais envie de me couler un bain, de mettre des suites mineures pour viole de gambe
mettre des bougies qui sentent la Bolivie et m'envoler plus loin que l'Atlantique.


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Jeudi 3 septembre 2009 à 0:28

ça fait tellement longtemps que je n'ai pas fêté mon anniversaire...
des amis, les gens que j'aime autour de moi, déguisés.
Hâte.

Dimanche 30 août 2009 à 0:43



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j'étais assise dans la baignoire, les bras repliés au dessus de ma tête, l'eau coulait dans mon dos et mes larmes se glissaient sur mon visage. je pleurais pour pleins de trucs c'était les gouttes d'eau qui faisaient déborder les yeux, il y avait pleins de choses qui clochaient, qui clochent encore, et je ne savais pas quand tout ceci allait sortir. J'étais dans la voiture je pensais, mais pourquoi je suis là, j'avais envie de devenir fourmi et m'enfuir loin. J'ai eu le message de Gauthier, je l'attendais depuis bien longtemps, j'ai même cru qu'il m'avait oublié, mais non, j'avais bien un message de lui dans mes mails. j'étais contente, il y avait enfin une petite chose qui allumait une flamme, pas aussi grosse que le feu que nous avons fait hier soir aux louveteaux mais bien présente tout de même. je suis entrée dans la baignoire, je savais que tout allait partir dans le trou d'écoulement. Il fallait que le moment arrive, c'était pil poil. Je me suis enfermée dans la salle de bain et j'ai explosé. je repensais à la voix de shirley hier dans le téléphone, sa voix en forme de colline qui danse dans mes oreilles, son rire qui s'échappe depuis le bout du monde.Elle a donné à Rémy pleins de choses, une écharpe qui sentira son odeur et des boucles d'oreilles faites de ses mains. Dans un an je suis là bas. J'étais dans la douche, je voulais partir dans l'écoulement avec l'eau de la douche, m'évanouir, m'endormir, ne pas me réveiller, m'échapper de moi même, m'abandonner ici dans cette baignoire bidon et aller gambader ailleurs. J'ai bien trop peur de tout, de l'année prochaine, des changements, des peines, du nouveau, des choses que je n'obtiendrais pas, de celles que j'aurais avec du mal, des choses que j'espère sans savoir vraiment ce qui va arriver. Les rentrées ça fait toujours peur, mais celle ci à un gout plutôt âpre, sec, je n'aime pas ça, je pars avec un mauvais pressentiment. Je croise les doigts, 20 ans c'est l'âge de la réussite non?


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