Jeudi 10 avril 2008 à 16:57





Mercredi 9 avril 2008 à 12:56



ça sent les vacances dans l'air comme l'odeur des fleurs en Mai, mais là, l'odeur des vacances reste tout de même très légère et superflue, la liste des dissertations pour la semaine prochaine s'allonge un peu tous les jours, la liste des jours qui me restent avant le bac se rapetisse au rythme des petits angles de l'agenda que je déchire chaque soir. la liste des cours d'histoire à réviser s'agrandit aussi tous les jours, comme les notions de philosophies qui restent bien endormies dans le livre au fond de l'étagère, et du résumé des journées de ce pauvre Jacques le Fataliste qui s'est assoupie sous son arbre au fond des lignes du bouquin prenant la poussière sur le bord de ma table de nuit à force d'attendre que je termine de lire ses aventures, un jour. je sais où je veux aller après, je sais que j'y serai mais je ne sais pas où je vais aller avec ça. il y a une différence entre savoir ce qu'on veut et faire ce qu'on veut. je sais ce que je veux mais je ne sais pas si je ferai ce que je veux. suspense.






Mardi 8 avril 2008 à 11:41

Je suis malade, j'ai le doigt coupé, c'est dur d'écrire sur le clavier.

Lundi 7 avril 2008 à 14:57



        Les flocons dévalaient la pente de air à vive allure, comme si ils faisaient tous la course, celui qui  arrive le plus vite en bas à le droit de choisir le brin d'herbe le plus douillet pour s'allonger. Un duvet blanc recouvre la pelouse lorsque je me lève, je regarde par la fenêtre, et tout me semble très étrange. Nous venons d'entrer dans le mois d'Avril, le mois de l'éclosion des fleurs encore fragiles, le mois des amours du Printemps, le mois de l'anniversaire de Claire, le mois de l'année que je préfère. Avril, ne te découvre pas d'un fil. Et là, en Avril, alors qu'un soleil léger et agréable devrait nous donner la chair de poule, nous donner l'envie d'être à la mer, il y a de la neige, des points blancs qui apparaissent dans le ciel, et qui tombent inlassablement sur nos petites têtes. Qu'avons nous fait à la terre pour qu'elle débloque comme ça? En Avril, ne te découvre pas d'un fil. Dans deux mois et demi, tout sera fini, tant trois mois je saurais si...






Dimanche 6 avril 2008 à 21:15

Je reviens fatiguée comme si je n'avais pas dormi depuis 15 jours, avec des poches sous les yeux grosses comme les roues du camion qui était embourbé dans la boue dans la très longue allée. Les roues patinaient, comme les danseurs sur glace, mais n'avançaient pas. On poussait derrière, mais le camion restait sur place, alors que nous étions bien 15 à pousser avec toute la force de nos petits
bras, tandis que les scouts se couraient après pour gagner une pince à linge libellule, papillon, coccinelle.

La longue allée était très grande, je ne voyais plus la fin en avançant avec les grandes barres vertes du Marabout sur les épaules. Elles s'entrechoquaient là haut, près de mes oreilles, le bruit retentissait au fond de mes tympans gling gling  je suis sourde. Sous la grêle, tous les enfants avançaient comme un gros troupeau de lamas dociles, avec dans les bras des petits bouts de scènes, une poubelle, leur sac à dos, une des caisses à nourritures, une toile de marabout, tout en pataugeant dans la gadoue grincheuse, couinant à chaque passage. Les tentes s'entassaient sur le bords de l'allée, et j'ai bien cru que le ciel nous tombait sur la tête, la grêle dégringolait, de minuscules bouts de glace dures nous trempaient le visage, j'avais l'impression de prendre une douche en plein air, comme dans la publicité Tahiti, nous avions essayé cet été au camping, mais il avait arrêté de pleuvoir lorsque nous commencions à nous savonner. Les scouts restaient sous la pluie, ils piaillaient, braillaient, la ciel gronda, un éclair  trancha l'horizon, et un coup de tonnerre monstrueux éclata. Etrangement, j'en riais, comme si ce n'était pas réel, il fallait continuer à bourrer le gros camion enfin dégagé de
l'allée boueuse.

Il fallait faire 200 sandwichs, 200 sachets repas, couper en petits morceaux 5 paquets de 10 morceaux de dindes et les faire cuire, griller 80 steak, monter des tentes en pleine nuit, ne pas avoir froid, ne pas se couper avec l'opinel, ne plus rire à gorge déployer sous la tente alors que les scouts jacassent à côté au risque qu'elles se moquent de moi.
Vendredi soir, c'était Soirée Cité de la peur au local dans le noir. Nolwenn et Stéphanie rigolaient du gag à venir alors que la scène commençait à peine. ça sentait dans l'air une odeur de printemps, de pelouse fraichement arrosée par l'arrosage automatique, de fleurs qui s'ouvrent et qui laissent s'échapper des parfums enivrants et laissent apparaitre de chaudes couleurs. Je sentais dans l'air en revenant à vélo par les bords de Marne ce léger gout de Printemps, cette odeur chaleureuse qui annonce les vacances.





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