Jeudi 14 mai 2009 à 11:42

 

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Il a plu très fort d'un coup, c'était étrange car lorsque je suis sortie de la maison, un grand soleil surplombait le ciel. Il faisait si chaud si lourd. D'habitude, je repère les temps orageux mais là je n'avais rien vu venir. J'avais bien senti quelques gouttes en traversant Châtelet, mais rien qui me laissait présager ce qui était en train de tomber. Je crois ne jamais avoir vu Paris comme ça. Paris rayonnant, Paris aimant. Là c'était un Paris en colère et grondant qui se présentait à moi et j'adorais ça. Le ciel n'en finissait plus de tomber et voir le déluge à Paris en plein milieu du boulevard Saint Michel m'émerveillait. Je courrai  sous la pluie, sous les grêlons, j'avais déja reçu une averse comme ça Samedi après midi mais celle ci était exaltante, je devais avoir l'air stupide à courir sous la pluie en souriant. Mais je remarquai que je n'étais pas la seule, que ce temps amusait beaucoup de jeunes qui déboulaient dans un bus mort de rire. J'allai m'abriter sous un porche pour ne pas être trempée jusqu'à l'os. Jusque là, ce n'était que d'énormes gouttes d'eau qui formaient des torrents d'eau dégoulinant le long des bouches d'égoûts parisiennes mais tout d'un coup, sans qu'aucun passant ne s'y attendent, un énorme coup de tonerre éclata au dessus de nos têtes. Il en fit trembler plus d'un, la grand mère qui attendait sous le porche près de moi sursauta, puis me glissa Dieu n'est pas content aujourd'hui. 

Mardi 12 mai 2009 à 21:11


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Samedi, c'est un peu comme si je me jetais dans la gueule du loup, grande ouverte, qui m'attend genre je vais te bouffer petite cameriste qui chante du baroque. J'ai les mains congelés rien qu'en y pensant, l'église sera pleine, comme à chaque fois, et là je serais seule, avec juste l'orgue là haut et ma partition dans les mains. J'ai si peur, c'est bête, même les plus grands se trompent, alors pourquoi pas les débutants? mes doigts sont gelés, j'ai très peur, ma voix est encore incertaine, il faut que je me repose, j'ai peur, i'm scared, i'm freaking out, i'm afraid, tengo miedo, j'ai peur sérieux là.


Dimanche 10 mai 2009 à 23:25



J'ai deux ampoules derrière chaque pied qui me brûlent la peau, je ressens ces deux douleurs en même temps, au même endroit, mais en même temps, d'autres parties du corps s'éffilochent, mon nez est rouge comme les piments de Bolivie sur le marché de la Cancha, mes jambes sont lourdes comme si deux parpaings retenaient mes doigts de pied coincés au sol, je suis un peu immobile, une masse, une chose lourde posée sur la chaise. Mes yeux se ferment tout seul, je vais bientôt aller me coucher, mon corps réclame un matelas douillet et une douce couette pour s'emmitoufler et ne pas avoir froid. Ces trois derniers jours ont été affolant, j'ai dormi sous la tente, mais la fatigue que je ressens maintenant à cause de ces deux nuits sur l'herbe est bien différentes de la fatigue habituelle après un tel week end. Vendredi, il a fait beau, des nuages, du soleil, du froid, de la chaleur. Samedi, une pluie énorme s'est abattue sur nos Olympiades, c'en était finie pour notre giga activité de l'après midi, repli stratégique vers les tentes. Puis, il y a aussi les oreilles qui me demandent du calme, de la musique douce, un archet doux de viole corresant les cordes, des touches de piano s'enfonçant doucement sans brusquer quoi que ce soit, pour les soigner des hurlements et des cris des enfants. Là, c'est du Marin Marais qui coulent dans mes tympans et quel bien fou cela fait. Un autre sentiment s'ajoute à cette lourdeur, c'est la peur, mon Dieu oui quelle peur, Samedi ça sera la trouille, non pas la plus grosse de ma vie, mais ce sera vraiment flippant, tout ces gens devant moi, et là, au milieu, ce sera juste moi, l'orgue là haut résonnera mais juste moi, pas même quelqu'un pour me guider. Ce n'est pas la première fois, mais cette fois ci, je ressens une responsabilité, un truc qui pèse sur le dos, encore plus lourd que mon sac à dos remplie d'affaire l'été dernier pour la Boivie, cette fois ci c'est un truc si lourd, un vrai éléphant se balance au dessus de mes épaules, je me dis que si je foire, plusieurs choses s'envolent, ma crédibilité, la confiance qu'on me fait alors bon ang, faut que j'y arrive. Ce n'est que 3 ou 4 petites minutes, les notes vont rapidement s'enchainer mais qu'est ce que j'ai peur. Aujourd'hui ma voix s'est enfuie, elle a prit la poudre d'escampette, je me retrouve quasiment aphone, et j'ai très peur que Vendredi ma voix s'amuse à dérailler comme elle a pu le faire tout le week end. Cruzamos los dedos.


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Mercredi 6 mai 2009 à 23:41

Demain concert, dieu que ça va être bon.
J'ai hâte.

Lundi 4 mai 2009 à 14:47


en ce moment c'est le moment de rien
je dors où je peux quand je peux
c'est vraiment une bordel monstre
je ne sais plus mettre quoi à quel place
c'est une histoire de dingue au pays des cons.
Le roi des cons au pays des emmerdeurs.


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