Faire du vélo sous la pluie, c'est rafraichissant et humide. On est mouillé de l'extérieur,
et aussi à l'intérieur, sous les bras, parfois dans le cou, sous les cheveux, juste à la
racine, parfois quelques gouttes s'immicent entre les cheveux, sur le petit creux au
début du cou, ce qu'il faut tenir quand on a un bébé tout fragile dans les bras. Mais
c'est aussi mouillé sur mes cheveux, sur pleins de mèches, une averse me poursuit,
alors je pédale plus vite en essayant de lui échapper. Comme dans les dessins animés,
un petit nuage gris me suit et me pleut dessus. Je me cachais sous mon bonnet de laine
noire, car j'avais froid aux oreilles, les phares des voitures m'empêchaient de bien voir et
zigzagais sur la voie pour bus. Ma dinamo ne marche plus, alors j'imaginais la route, Ã force
je la connais.