Je n'ai même pas froid, la fraîcheur de l'air ne m'atteint pas vraiment. La nature meurt, elle tombe, s'enfonce dans le sol. On lui marche dessus, la tuer plus rapidement. La nature est belle, Mère. Mère nature, elle nous donne, nous offre. Ne croque pas dans la pomme, c'est un mensonge, le fruit est pourri. Il rend l'homme pédant et curieux. Sois prudent. Par terre, sur le sol, les feuilles se craquellent, nous les écrasons. La valse du vent commence. Les passants referment bien leur caban, quelques grandes mères sortent leur parapluie, car quelques gouttes tombent des arbres. Je me niche sous un porche et je regarde le spectacle. Les arbres frémissent, les passants marchent un peu plus vite et s'engouffrent dans le métro. La chaleur sous terraine les envahit. Une odeur étrange règne dans ces couloirs interminables. Elles rebutent certains touristes, qui confondent pollution et mauvaises aérations. Certains ne retiennent que ça et la Tour Eiffel. Mais Paris ne s'arrête pas à cette limite grossière, Paris va plus loin, pousse les barrières de l'interdit et s'autorise des fantaisies jusque là inexplorées. Paris est avide de nouveauté, Paris a soif, Paris est beau, et veut le rester. La nature, les parcs, le Luxembourg. Il ferme tôt en hiver. L'été, on s'y ballade, dans les petites allées poussiéreuses, on s'asseoit sur les bancs chauds, il y a même du sable parfois dessus, on l'enlève avec la main, qui balaye ça, ça gratte un peu la paume.
Les cafés sont remplis de gens qui, assis aux terrasses, sont les spectateurs d'un bal. Certains écrivent, ils s'inspirent de la foule. Ils s'enivrent de cette bourrasque, de ce flux continue qui monte, descend, suit, devant, derrière. Les âmes se croisent, de vrais courants d'air, elles s'emmêlent parfois, au point de faire de gros sacs de noeuds. D'autres, assis dans le froid, trouvent le courage de sortir leur main et de dessiner, de faire des croquis. Cette femme, là , assise tout au fond, dans le coin, qui sirote un diabolo. Ou bien ces deux jeunes filles qui discutent, l'une photographie la goutte de café qui a coulé de la tasse, l'autre lui raconte ses petites histoires de garçons, qui se cachent toujours, qui le suivent puis la fuient. L'homme à côté de la rambarde écrit dans un petit cahier rouge, qui semble usé, décoloré par un nombre d'année inconnu. Son écriture est petite, sérrée, comme s'il ne voulait pas relire après, ne plus se rappeler, oublier. Mais monsieur, c'est beau le passé, surtout quand on l'écrit ! Il est courbé, comme effrayé par quelque chose. Il porte une casquette de marin bleu marine, avec une vareuse rouge, comme son cahier, vieilli par le temps, peut être aussi par le sel de la mer. Il a de grosses mains ridées, avec des tâches de vieillesses. Sa barbe est blanche, on le croirait tout droit sorti d'un livre de Tintin, le capitaine Hadock en plus vieux.
E,n fait tu vois le truc, c'est que j'ai alumé la télé sans aucune raison ce soir, juste un minute, ce qui ne m'arrive jamais, parce que j'aime très peu la télé.
Et puis je tombe sur Daphnée par sur ce clip mais sur une chanson.
Alors vite je presse le bouton de télécommande attrape la souris et cherche un petit quelquechose.
C'est alors que j'ai trouvé.
Je t'embrasse <3
Au passage tes photos de nuit sont très réussies :)