Je retrouve ce sentiment d'abandon, je suis laissée pour compte derrière la porte du TER qui m'arrache du quai et m'emmène à Paris. Il pleut, le ciel est gris, comme ces trois derniers jours. Je hais les au revoir! sous la pluie dégoulinante des gros blocs gris en béton avec l'air aussi triste que les nuages maussades qui bouchent le ciel. Le train va s'arrêter à la Ferté Bernard, une minute d'arrêt. toutes ces petites villes font désormais parties de mon histoire, de ma vie, mais , je leur appartiens moi aussi, partiellement. Le temps d'un arrêt d'une minute, d'un voyage, le temps de l'impatience de l'aller, le temps du chagrin du retour... Ces petites villes de campagne me volent un fragment de mon existence. Une minute volé, comme un baiser volé. Mon histoire d'amour, ce n'est pas seulement Eric, nos coeurs et nos mots. C'est aussi l'attente que l'on croit insurmontable, les étreintes nostalgiques sur le quai de la gare à quelques minutes du départ, et ces gares intermédiaires, qui ont aussi existé un week end de fin 2002, toute fin 2002, avec toujours ce goût d'amertume sans la langue mais pour une raison autrement plus grave. Mon histoire d'amour, c'est aussi mon visage et mes yeux maquillés avec l'unique trace de ses baisers, sa bouche, c'est mon rouge à lèvres.
Dimanche 6 janvier 2008 Ã 20:42
Commentaires
Par Mardi 8 janvier 2008 Ã 20:08
le C'est vraiment très beau ce que tu écris...les mots s'envolent et vont réveiller nos émotions les plus enfouies, je t'aime très fort!!!
Bisous bisous
Bisous bisous
Par Mercredi 9 janvier 2008 Ã 1:24
le Bonne nuit Master!
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D'un côté, j'ai envie de tout écrire. De tout jeter, même si les gens s'en foutent. Mais de l'autre, la délicatesse nacrée des souvenirs me force à tout garder. A tout ravaler. Je ne sais plus écrire.