Mercredi 18 juin 2008 à 22:30


Alors que je sortais de la boutique de Christine, un peu blasée par l'épreuve d'histoire géo du matin, j'ai rencontré quelqu'un qui me manquait. J'avais faim, le sachet en papier du mac do dans les mains. Je me dirigeais vers la mairie, pour m'allonger dans le parc à côté et y manger. Et là, de l'autre côté de l'avenue, j'aperçois celle qui ne pouvait que me donner le sourire, le soleil ambulant, les cheveux blonds hirsutes, le visage un peu fermé, comme tous lycées sortant d'une épreuve d'histoire géo. Gros sourire, Carooooooole! Elle relève les yeux, et son visage s'illumine. J'ai l'impression que ça fait des siècles que je ne l'ai pas vu, ses petits doigts courant sur la guitare me manquent, la musique dans la mezzanine me manque, les discussions avant de s'endormir après une soirée musicale à se déchaîner me manquent, nous  raconter nos vies  devant des tartines de nutella après une escapade dans Paris me manque. Je traverse, je la rejoins ah mais te voir là! ma journée devient belle! Il fait chaud, je me sens bien, je ne suis pas paniquée, j'ai surtout faim, et je suis contente de retrouver mon soleil à moi. Nous nous sommes séparées devant la mairie, à 14h l'espagnol m'attendait mais avant mon ventre criait famine.
L'endroit était presque désert, il ne régnait qu'un jeu au milieu du sable en contre bas de la pente d'herbe douce. Dès le mois d'Avril, les mamans viennent ici après la classe avec leurs marmots, ça crie dans tous les sens, le sable vole, ça parle marmite sur le feu et mari qui travaille jour et nuit. Là, deux femmes sont assises sur un drap, chacune avec sa poussette et un bambin dans les bras qu'elles nourrissent. Une petite fille joue sur le gros jeu. J'engloutis mon repas, je m'allonge et je pense à tout ces moments à grimper sur les jeux multicolores, à jouer à cache cache, à être des enfants. Les fantômes de mon passé qui me semblent si lointain, ils rôdent autour de moi, c'est eux alors qui m'engloutissent, je tombe de sommeil, je m'endors. J'ouvre les yeux, grosse panique. Quelle heure est il? et si j'avais dormi toute l'après midi dans ce parc? Et l'espagnol? Un coup d'oeil à la montre: 13h35, l'heure d'y retourner. Grosse frayeur. Je regarde une fois de plus le parc, vide, remplis de souvenirs. C'est comme si j'avais jeté mon enfance dans ces brins d'herbes et que les grains de sable de souvenaient encore de mes courses poursuites endiablées avec Raphaël, ou de mes pâtés jamais assez solides détruit par les grands du bac à sable, les terreurs. Une page se tourne, surtout à ce moment précis du bac. C'est un peu comme passer un nouveau cap, un nouvelle étape. Monter un escalier, arriver sur un nouveau pallier. Ces moments de solitude sont nécessaire parfois pour se souvenir de choses oubliées, enfouies bien loin dans notre passé. Ces moments de solitude où le temps se fixe, rien ne bouge, juste moi et mon âme.




Par Gretsch le Mercredi 18 juin 2008 à 23:35
Tu es vraiment super jolie sur cette photo.
Par tout-un-etat-desprit le Jeudi 19 juin 2008 à 0:11
bah tu vois, t'en as d'époustouflantes photos !
Par Sans.cible le Jeudi 19 juin 2008 à 10:25
Tu es resplendissante!! T'as intérêt à réussir cette dernière épreuve (et à pas trop me foutre la rage après lol)
Jt'embrasse.
Par Sans.cible le Vendredi 20 juin 2008 à 18:58
Ça a été, enfin, je pense.
La question, bon, j'ai un peu foiré (jpense). Le sujet d'invention n'était ni une argumentation cachée, ni un commentaire camouflé (alléluia) juste une description. En espérant qu'elle plaira au correcteur :D
Bisous
 

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