j'ai passé une belle semaine de rencontre avec des gens bourrus, vignerons, catholiques, drôles, sages, fous, bourrés, délicats, francs. je suis épuisée, je ne dormais pas plu de 5 heures par nuit, je passais mes journées debout. le frat c'est pas fini, le frat c'est pour la vie! il y a du soleil, des jupes, des sandales, une belle veste en jean homme mais que je porterai tout de même et ça sent les partiels, les concerts de fin d'année. les examens débarquent, j'aimerai accéder à l'été sans passer par la case examen, qu'on m'offre ma place en L2 comme on me faisait passer en CE1 en arrivant du CP. c'est dur la vie de grand, j'ai envie des larmes séchées de cette semaine de folie. pendant l'une des célébrations, une jeune fille pleurait, elle avait les yeux fermés, ses petites gouttes de tristesse dégoulinaient paisiblement sur ses joues. elle avait les yeux clos mais pourtant je savais qu'elle levait les yeux vers le ciel et qu'elle priait. je me sentais un peu mal à l'aise de m'introduire dans sa prière et de l'observer, alors que pudiquement elle pleurait sans bruit. je l'espionnai et je culpabilisai chaque seconde de plus à poser les yeux sur elle. mais cette image était belle. c'est beau à 15 ans, elle avait tout. je trouvais ça beau une jeune fille qui priait. quasiment seule dans le carré Handifrat, sur son fauteuil. ce reccueillement général était fort, fou, beau, intense. si je devais repartir je sauterai dans le train tout de suite.