Dimanche 14 octobre 2007 à 0:32

Direction gare de Lyon. Les jumbes retentissent loin derrière moi. Je semble avoir oublié quelque chose sous le chapiteau. Je suis en trance, je ferme les yeux, je ne vois plus personne, je n'entends presque plus de son. Mon âme est sorti de moi, je déambule frénétiquement sur le seul bruit qui me guide. Boumboum. ça résonne dans mes pieds, dans mes oreiilles, dans mon corps. Mon coeur s'ébranle, il saute dans tous les sens, je crois qu'il voudrait aller danser avec tout ces gens, sur la piste, dans le noir. Il n'y aurait pas vu grand chose, les lumières sont faibles, un coeur ne voit pas, il a juste des oreilles pour écouter et tenter de prendre les plus sages décisions. Alors il vagabonde tant qu'il peut dans moi, en m'électrocutant chaque membre, chaque nerf, et m'ordonne de continuer à danser. Je ne résiste pas, je me laisse faire. Le quai est vide, les lumières fades. Le ciel est livide. Je suis seule sur le banc. Et ça tremble, là bas loin dans mon corps.
Je vole au dessus de la Seine, ses multiples reflets, ses lumières, ses fly boats. Je surplombe cette ville qui me parait mienne. Je la domine, je lui roule dessus. Quelques rails crissent sous les roues du metro, et se mélangent à la voix apaisante de Mathew et de sa guitare. Ce soir, ça aurait pu être un soir pour pleurer. Ce soir c'est en fait un cadeau, un remerciement. Elle est toujorus bienveillante, au dessus de moi, un grigri qui reste dans ma poche. Ce soir, c'est un de ceux fait exprès pour se dire qu'on à le temps de vivre, mais que la durée est limitée. C'est aussi un de ceux fait pour vaquer dans les metros, et prendre la ligne 6. Pourtant les sièges ne sont pas confortables. Mais la vue au dessus des différe,ts quartiers le soir à 23h est imprenable. ça finit de remplir mes poumons d'un air frais, neuf, et de jeter le périmé qui est resté 4 jours de trop dans ma vie. Tout ces appartements sont illuminés, j'ai l'impression d'y passer quelques secondes. Je fais irruption dans le salon, près de la télé. Et je repars, personne ne m'a entendu. Je suis un fantôme.

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