Nous étions libres, les regards fuyants, la bouche pleine de cette pate pateuse qui reste toujours, ce gout si amer, qui nous fait tourner sur nous même, et vivre. Arrosée par la pluie, je marche dans la rue, pour rejoindre la voiture. Mes cheveux sont trempés, je vais attraper une rhume, j'éternue, je saute dans la flaque d'eau, j'éternue plus fort, j'ai froid mais je ne grelotte pas, car la fraicheur de la soirée s'est incrustée en moi bien auparavant, je n'ai plus le temps d'avoir froid, je grelotte juste à cause d'un trop pleins de sensations et de retrouvailles. J'aime regarder la lumière et voir la pluie tomber, une pluie fine, très fine, à peine perceptible, elle ne fait pas de bruit, on entend pas de plouf lorsqu'elle s'endort sur le sol, on sent juste qu'elle mouille nos vêtements et qu'elle brille au bouts des cils.
Anne ou le grand saut de l'arbre.
Bref !
Bisous