Dimanche 10 août 2008 à 21:19


Je suis près de la fenêtre, j'écris chaque jour du bout de la terre pour dire Allo le monde j'existe toujours. Je suis dans un endroit qui maintenant me parait familier. Le premier jour nous sommes arrivés à la Casa il faisait nuit, de voyait juste au loin le Cristo illuminé de milles couleurs, à travers les vitres du taxi, en serrant très fort la main de Tiphaine, oui, nous y sommes, nous y sommes dans cette ville que nous avons tant désiré, ces paysages me paraissaient irréelles, je les avais tellement imaginé, refléchis,  apprivoisé. Ils ne ressemblaient absolument pas à ce que je croyais, au contraire, ils étaient milles fois plus accueillants que dans mes espérances. Maintenant, je suis là près de la fenêtre, à réféchir un peu pour écrire quelque chose. Quand je suis arrivée ici, je me suis dis je ne m'y retrouverais jamais, non c'est bien trop grand. La calle Tárapaca prend tout son sens maintenant, alors qu'avant je la rangeais dans le tiroir Rue à découvrir ou des noms improbables. Aujourd'hui je vis dans cette rue, les crèpes chauffent dans les poêles de cette cuisine, de cette maison, de cette ville, j'ai l'impression d'y avoir toujours appartenue, que les fléchettes ont toujours été dans la cuisine au dessus de la table au Punto Joven, je suis de ce quartier, même les immenses toboggans du bout de la rue sur le Bord du Rio sec me sont familier. Le Comedor, la Rue de Bólivar el Libertador, le marché de la Cancha, tout cela, ce sont des petits bouts de moi partout. Avant, je pensais qu'il n'y avait que des bouts de puzzle de ma vie à Paris. Maintenant je sais qu'il y a un morceau de mon coeur à l'autre bout du monde, de l'autre côté de la terre, à trentes heures d'avion en passant par Madrid, Buenos Aires, Sao Paolo, Santa Cruz, qu'il y a de mon coeur partout et que j'habite désormais un peu partout. Mon âme habite un peu tout ces aéroports, dans tout ces pays. Je ne me sens pas étrangère, mon coeur fait partie intégrante de ces lieux qui me semblaient n'exister que sur les cartes de Géo pour le bac ou que sur le dossier de Camp. Maintenant, ils ont tous prit vie sous mes pas, sous nos pas, notre voyage à commencer là bas, il y a de nos blagues et de nos rires aux quatres coins du monde. Au bord du monde, à des kilomètres de ma vie, je sens mon coeur tomber amoureux des montagnes de Cochabamba et valser de l'autre côté de la terre aux rythmes éffrénés des levers de soleil.



Par mariness le Lundi 11 août 2008 à 21:18
on s'y sent aussi avec ce que tu nous raconte :)

Profite toujours autant :)

Gros Bisous
Par maud96 le Mercredi 3 septembre 2008 à 21:54
C'est vrai que les voyages, en souvenirs, nous permettent de nous dépayser... Oui, mais tu sais, on n'a qu'un endroit où on vit pour de vrai, à un instant donné, et il faut en profiter à fond, de cet endroit et de cet instant...
 

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