dans le metro, je me disais c'est la honte d'arriver en retard le premier cours du premier matin
je ne savais même pas où il fallait que j'aille. Dans quelle salle, à quel étage.
Dans le hall, pleins d'étudiants, trop, un brouhaha ambiant me disait qu'est ce que tu fous là .
C'était bizarre de me demander pourquoi j'étais ici, alors que j'avais tant attendue cette rentrée.
Je n'avais même pas la liasse de papier qu'on nous avait donné lors de la réunion de lundi dernier.
Une vraie touriste. Je me suis aperçue que je n'étais pas la seule perdue au milieu de cette masse.
Il y avait une queue monstre devant l'accueil. J'ai vu une fille que j'avais croisé à la réunion lundi
elle aussi perdue. On s'est mise à la recherche de la salle pour finir finalement en Amphi 111.
Il était plein, plein de musiciens, de violons, de guitares, de cor, de flûtistes.
Je me suis frayée un chemin parmi tout ce monde. 20 minutes plus tard, nous attendions toujours le prof quand un monsieur de la sécurité nous informa que nous n'aurions pas cours aujourd'hui.
J'espérais que Candice arrive vite, parce que je me sentais étrangère, pas à mon aise, avec des gens inconnus à qui je parlais mais sans vrai enthousiasme. Rien ne vaut quelqu'un qu'on connait quand on arrive dans un endroit où l'on a aucune marque, où aucune tête ne nous est commune. C'était étrange, la fille avec qui j'étais dans l'amphi me disait ah bah tiens lui aussi il était à Racine avec moi.
Moi je n'ai vu personne de Paul Doumer, de Branly ou de Picasso.
Juste Candice et moi.