Lundi 10 novembre 2008 à 23:10

ça n'arrêtait pas de souffler, comme si le ciel était en colère
cela faisait longtemps qu'un vent de cette force ne m'avait pas poussé dans le dos comme ça.
quelque chose comme trois mois. J'ai courru pour rejoindre le bus, il ventait toujours autant.
En sortant de l'autobus, ce vent m'a rappellé quelque chose. 
Un truc qui décoiffe comme un fou, à te retourner à la à 360°
Il n'y avait personne autour, juste de la terre, de la terre, et encore de la terre
à l'horizon, des pointes, des montagnes pointues, des montagnes bossues.
Derrière, le 4x4 avec notre maison dans le sac à dos sous la bâche sur le toit.
C'était la pause, après deux heures à rouler au milieu de nul part
Où allions nous? La Laguna Colorada nous attendait, ce vent me donnait envie de courir vers le Lac sans m'arrêter
le sable s'envolait tant le vent soufflait fort.
Je courrai en hurlant wahou wahou on y est !!!
C'est étrange ces envies qui nous prennent, si fortes, qu'on devient capable de faire l'insurmontable.
C'était si impensable ce projet, ce pays, ces paysages.
Courir et hurler ne relevait pas de l'insurmontable,
cela exprimait juste un bonheur inatteingnable, une plénitude intouchable.
Un cri de victoire, un truc comme on a réussit, mais en milles fois plus retantissant et explicite.
Ce soir en sortant du bus, il y avait tant de vent que j'avais envie de refaire comme il y a trois mois au milieu de nul part
en criant wahou wahou on est y est !!!, tout en fermant les yeux, pour me retrouver là bas
J'ai commencé à trotinner, ouvrir la bouche pour crier, mais aucun son n'est sorti.
Je me suis arrêtée, au milieu de l'aller qui longe le gymnase.
J'ai continué à fermer les yeux, en sentant le vent me transpercer le corps.
En rouvrant les yeux, j'ai bien cru tomber à la renverse.
Il y a quelques jours c'était une odeur de parfum qui me boulversait, aujourd'hui ce fut le vent.
Ce manque de chaleur me brise et je me sens chaque jour un peu plus loin.
Demain, qu'est ce qui me fera tomber à la renverse?


http://ciel-contre-nuage.cowblog.fr/images/momentsuspendue3.jpg

Dimanche 12 octobre 2008 à 21:49



Je ne sais plus vraiment ce que j'écrit, je sais juste que je suis au milieu de la balance,
entre se sentir bien et avoir un trou dans le coeur. Juste au milieu, et je sens qu'à n'importe quel moment, ça peut pencher d'un côté, ou bien de l'autre. Je fais des choses que j'aime, j'apprends des choses intéressantes, qui me passionnent, je commence à savoir pourquoi les compositeurs mettaient deux notes à côté, pourquoi décidaient ils de les associer, pas seulement pour la beauté du son, mais aussi à cause de quelques règles harmoniques.
Oui, je fais des choses qui me plaisent,
mais en un quart de seconde, tout cela peut basculer.
Mais il y a un endroit du coeur qui continue à crier famine, à gratter, pas moyen de l'arrêter.
Il y a quelques mois, plus ou moins éloignés, cette partie était bel et bien remplie.
Tellement remplie, elle pouvait exploser à tout moment, tant il y avait de bonnes choses.
C'était des choses tendres qui faisaient frémir ce partie aujourd'hui vide. 

J'ai commencé l'italien la semaine dernière, oui je trouve ça jolie et chantant à l'oreille.
Mais où est passé ma langue du coeur? Mes R qui roulent? Mes accents amérindiens au gout ensoleilé...
Des évènements remontent à la surface de ma tête, j'y pense souvent,

je voudrais pourtant passer là dessus, tourner la page de l'avant et d'en écrire une autre un peu
moins noire, moins mélancolique. Beaucoup de choses me manquent, c'est fou, jamais je
n'aurais pensé qu'une telle chose se produirait, je sais que là, c'est toujours couci couça,
entre deux humeurs, entre deux larmes, entre deux bonheurs. Ya des moments où j'aimerais
tirer le temps par le cou, lui dire de rembobiner la cassette, parce que vraiment, il court trop vite.

 

Samedi 11 octobre 2008 à 21:59

Habia escribido todo un articulo, y cuando puse la fotita, todo se borro. Que cabrona machina!
Mirame estos baludos, como son guapos...
Hoy, me parece que estoy muriendo aqui, que la vida pierde toda su existencia sin las cosas que encontre alla. Aunque estudio las cosas que me gustan, musica, que canto en uno del mejor grupo de canto de la universidad, no puedo vivir normalemente, hay personas al otro lado de la tierra que me faltan para que siga mi vida como antes de irme. Pero ahora no puedo, me faltan muchas cosas: el sol de Bolivia, la gentileza de la gente de alla, y 3 personas que encontre alla, en Cochabamba. La Shirley, el otro dia, la llame, quisiera hablar con ella, hacia mucho tiempo, y necesito hablar por celular en español sino voy a olvidar todo de la idioma... Senti su sonrisa al otro lado de telefono, me conto lo que hacia en la Universidad, que queria obtener una beca para venir a vivir a Francia o España porque su tia vive alla. Me puse tan feliz de charlar con ella por telefono, me senti a su lado, en Cochabamba, en la Calle, o esperando un taxi, o en el Dali, bebiendo peceras (no! los franceses y los bolivianos no son borrachos, solamente les gustan festejar!) o bien al Comedor con los chiquitos, jugar o cantar con ellos... Quisiera encontrar todo una vez mas, porque aqui, es casi imposible de vivir sin todo eso. Volveré a Bolivia. No sé cuando, pero, volveré.





Samedi 13 septembre 2008 à 17:37

ce soir c'est soirée avec Laurine, Elsa et Julia
j'apporte dans mon balluchon un crumble aux pommes et une bouteille de rosé.
jeudi prochain j'ai 19 ans.
lundi je m'inscris à la Fac, je vais déposer le dossier, le chèque

je vais recevoir ma carte étudiante avec écrit Musicologie Paris Sorbonne en doré à côté de ma photo.
vendredi soir je fête mon anniversaire avec les copains et le 27 aussi.
je dois dire 6 choses inutiles sur moi:
  J'aime me mettre un gant humide sur les yeux ou sur le front pour m'endormir.
  Depuis que je suis rentrée de Bolivie je n'écoute que du classique et du Reggaeton.
  J'aime bien rester en serviette pendant longtemps après la douche.
  J'aurais aimé dormir plus longtemps dans ses bras.
  Ma plus courte histoire d'amour c'est 4 jours et c'était il y a deux semaines.
  J'ai peur de rater.

Vous savez tout ou presque, je vais aller m'habiller (oui j'aime rester longtemps en serviette!) et aller faire quelques emplettes pour ce soir, j'en ai besoin de cette soirée, je sens qu'on va bien rigoler.

Vendredi 29 août 2008 à 2:36



L'avion est descendu peu à peu, je voyais le sol de Paris, aucune montagne à
l'horizon
aucune cholita ou de maison en terre, ni d'Alan, de Viole ou de Shirley
qui
nous attendent en bas, près du tapis roulant à bagages. Rien, juste l'aéroport,
Paris, Paris.
Et nous, qui descendons trop près de la piste d'atterrissage, si loin
du soleil, de l'espagnol,
de cette langue chantante, et de mon coeur qui est resté
accroché à la main du Cristo, à 2900
mètres d'altitude... Je me sens un peu
étrangère ici, comme ne plus appartenir à un endroit que
j'ai toujours connu,
de ne plus y être intégré. Quel sentiment étrange de se sentir étrangère à son propre
pays et d'avoir l'impression d'appartenir désormais à un autre, à des milliers de
kilomètres d'ici... Je me suis habituée à un environnement différent
de
celui dans lequel je reviens, tout ça me bouleverse, tant de différence sur une
même terre.
Mon coeur chavire pour l'autre bout du monde, je titube et veux
retourner là où mon coeur s'est barricadé, dans celui d'un autre...

    



<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast