Samedi 24 janvier 2009 à 13:02

Hier matin, j'avais cours de chant, j'aime me lever tôt le matin dans l'idée que je vais faire quelque chose d'utile pour moi, vraiment, ça me met en joie dès le réveil, je suis guillerette, j'avais même décidé de mettre ma jupe d'été marron avec un gros collant en laine noir en dessous, avec mes jolies bottes noires. J'avais juste oublié que le temps n'était pas avec moi: du vent, de la pluie, un ciel gris. Je suis ressortie du cours de chant l'âme en peine, le coeur un peu lourd. Je ne savais plus trop quoi faire, continuer ou arrêter, mais ma conscience m'a chuchoté de ne pas me laisser abattre, de toujours suivre mes envies. Je n'ai rien à perdre. Je suis arrivée devant une rue en redescendant la côte, la rue de la liberté, et dans cette rue, 5 panneaux sens interdit. J'aime bien la philosophie des rues. Comme cette impasse dans un village pommé près d'Angers, l'impasse de la liberté. Je l'ai prise en photo, avec l'argentique, j'ai mis une péllicule noir et blanc dedans. L'après midi, avec Ana, nous sommes allées à Jaurès sur la ligne 2, où il y a l'éphémère Photomaton, comme avant, en noir et blanc, avec un flash une pose. Tout était bon à prendre en photo, surtout le reflet de la moto dans la porte de la voiture. ça m'avait manqué de prendre des photos.
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Jeudi 22 janvier 2009 à 15:35


Je n'avais vraiment pas envie de partir, oui Candice, je te le confesse, je voulais rester, car je m'amusais, il fallait bien fêter la fin des partiels, cela me faisait si plaisir de faire la fête avec eux, j'aime bien festoyer avec eux, ils sont amusants, on peut parler autant de choses tristes que très drôles, et puis ce sont des gens cool, vraiment, j'aurais aimé resté, mais j'avais promis à Candice de rentrer avec elle, il n'aurait pas été aussi tard peut être que je l'aurais laissé rentrer seule, mais là nous étions loin, à Marcadet - Poissonière, il fallait aller jusqu'à Châtelet, je ne savais pas comment y aller, le noctambus, oui mais lequel, car plus de métro, et puis toute petite Candice seule dans le grand Paris qui ne dort jamais, ça me faisait peur. Derrière son guichet, l'homme de la RATP nous a regardé bien bizarrement, voir deux filles à une heure de matin qui cherche un métro en pleine semaine, c'est encore croire au Père Noël. Il nous a indiqué un peu plus haut l'abri bus du noctambus, il était juste devant la petite superette où nous avions acheté une bouteille tard, à une précédente soirée. Nous étions là sur le banc, sans savoir quand le bus allait arriver, si nous allions attendre longtemps, d'habitude ce sont des choses qui me préoccupent, là, ça m'était égal. Les garçons sont tout d'un coup sortis de la superette, je ne pensais pas qu'ils y seraient encore, ils sont sortis, en rigolant oooh mais vous êtes toujours là? Ils ont plus ou moins essayé de convaincre Candice de rester, mais non elle voulait rentrer. Le N11 est arrivé, on a crié, un peu heureuse de le voir arriver si rapidement. Nous y sommes rentrées, le chauffeur a dû se dire mais quelle jeunesse décadente, des filles en plus, alors que Gaultier, Ronan et Simon retournaient faire la fête. Elle disait bonne année, qu'il n'était jamais trop tard, les bus sont aussi remplis la nuit que le jour. On est déscendues à Châtelet, repris un autre qui nous a déposé à Gare de Lyon. En arrivant à l'arrêt, il y avait beaucoup de gens, un homme grand, imbibé d'alcool, une vraie éponge, est venu discuté avec Candice et moi, il m'a dit que j'avais de beaux yeux, mais comment pouvait il les voir? Il faisait  nuit. Tout de même flattée, j'ai souris un peu niaisement, c'est con un bourré qui te complimente dans la nuit, c'est vraiment insignifiant. Il a dit à Candice ta copine elle est jolie, elle lui a répondu oui je sais. Il a continué à nous parler,  nous demander où nous habitions, aucune envie de lui répondre, il parlait fort et avait mauvaise haleine. Nous nous sommes assises sur le banc, le temps m'a paru long, si long, les secondes s'écoulaient au rythme d'un point d'orgue sur 100 mesures en Lento. 20 immenses minutes plus tard, un bus arrive, pas le bon, mais elle veut le prendre quand même. Nous avons fait un détour énorme par tout le 94, pour arriver loin, très loin de chez nous. Nous avons marché lontemps longtemps. Oui Candice, je te le dis, j'aurais voulu rester écouter Simon avec ses blagues vraiment drôles, parler avec Lisa, danser sur des musiques inutiles, continuer à rigoler avec Alexis, retrouver le paquet de Lucky Strike mystérieusement disparu, finir mon verre de Muscador. Candice, la prochaine fois, promis on reste?


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Mardi 20 janvier 2009 à 20:15



Je me voyais un peu presque un an en arrière, arriver le coeur battant tambour tendu dans cet amphi immense, au sous sol.
Avec Candice, on était un peu apeurées, Charlotte derrière moi a dit que ça lui rappelait les souvenirs terribles de la P1, moi
ça me rappelle juste les mots cassants de la directrice de l'UFR. Là, le trafic d'étudiants était régulé, on n'avait pas le droit
de s'asseoir n'importe où, Gaultier avait déja pris place dans la grande rangée du milieu, j'avais perdu de vu Candice et
Alexis, avec Simon nous nous sommes installés dans la rangée à droite, et derrière nous, Charlotte, Aurélie, Elsa, Justine.
Les sujets tombent, les feuilles volent sur les tables. Heureusement que Simon m'avait touché deux mots, vraiment très
courts, sur ce qu'est la réforme de Gluck. Nous étions tous très calme, concentrés, le nez plongé dans les souvenirs, plus
ou moins confus. alors, j'avais ce gout de déja vu, mais il y a un an j'étais avec Candice et j'avais vraiment tout raté. Mais
même en ratant tout on peut se retrouver à une place qu'on croit inaccessible. Demain, ça recommence pour la dernière
fois, pour l'analyse, chiffrer, faire des tableaux formels, et puis écouter attentivement ce qu'on nous balance dans les oreilles.
C'est dur de dire la tonalité d'un morceau à l'oreille ou d'avoir un relevé mélodique. Vivement demain 17h.





Lundi 19 janvier 2009 à 11:26

Là tout de suite, je suis un peu d'humeur comme sur la photo
me mettre sur les rails et attendre le train, ça va surement être
douloureux. Dans une poignée d'heure j'ai le plus gros partiel
du semestre et je ne connais pas grand chose. Vraiment, ça va
être douloureux, et pas que pour moi. Il y a deux semaines, nous
avions le partiel d'art et littérature baroque, et on pouvait sentir
une certaine perplexité dans l'amphi, pas mal d'étudiant semblait
songeur, le nez en l'air. Là, ça va être pire. L'histoire de l'opéra,
de la musique religieuse, et de la musique instrumentale, tout
ces noms italiens, c'est le gros sac de noeuds, je confonds tout
esperons que devant la copie, j'aurais l'esprit moins emmêlés.


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Dimanche 18 janvier 2009 à 22:40

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en passant l'aspirateur, j'ai regardé ma chambre, le lit trop près du mur
le synthé qui bouffe l'espace, j'avais besoin d'air, j'ai changé, juste échangé,
entre le synthé et le lit, et tout de suite, je respirais, comme si ma chambre
avait pris d'un coup, 10m² en 20 minutes, en pleine journée, j'avais poussé
les murs. avant j'avais le mur à droite de mon lit, maintenant, il est à gauche.
La nuit, je bouge, je remue, dans tous les sens. J'aime me coller contre le mur
à droite, et cette nuit là, ma première nuit avec le mur à gauche c'était perturbant
je me suis appuyée, et là juste de l'air, pas de mur, j'ai failli tombé, bien paniqué,
où était passé mon mur, des questions débiles après un mauvais rêve.



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