Jeudi 20 novembre 2008 à 22:21

J'ai longtemps hésité ce matin avant de les chausser. Je me suis dis allez, sois folle, tu vas avoir la classe comme ça en cours d'archéo et tu agoniseras moins dans le métro. Je suis partie de la maison tôt ce matin un peu vacillante du haut de mon un mètre 86. J'ai failli rater le bus, je l'entendais au bout de la rue, arriver nonchalement, grinçant. J'ai couru en me disant tu vas tomber, tu vas tomber! Pas du tout, telle une vraie héroïne de James Bond, je me suis faufilée à travers les passants et je suis grimpée dans le bus quelque peu haletante. Je me suis étonnée, je croyais que ce n'était que dans les films que ça arrivaient ce genre de choses. En sortant du cours d'archéo, Ramses II et les temples sanctuaires d'Egypte se font la guerre dans ma tête, et mes pieds hurlent. Je marche en essayant de ne pas y penser, plutôt d'imaginer comment est l'Opéra, les chanteurs, si l'orchestre sera grand, si les chanteurs sont bons. Arrivée à la fac, je rejoins Alexis, Maxence, et Candice. Je montre fièrement qu'aujourd'hui je suis montée sur talons. Alexis fit une remarque pertinente: Dis donc que de changements tu arrêtes de fumer, tu mets des talons uuuuuuuuh! Et oui, je deviens une femme... Enfin, le grand moment de l'Opéra est arrivée. J'eu l'impression de rentrer dans le temple du plus bel art (à mon goût ) qui existe. Fréquenter le lieu, gravir les marches que les plus grands ont monté... J'en frissone encore, les grands escaliers de marbres qui n'en finissent plus de grimper, c'était grandiose, juste à regarder, j'avais le vertige. Et si un jour j'étais là haut, parce que, les feux sont sur moi? Nous sommes montés tout en haut, mes pieds explosaient, mais qu'importe, il fallait arriver en haut, Fidelio m'attendait, moi aussi et avec une impatience démesurée. Nous nous sommes installée, pas très confortablement à cet étage, le plus haut de l'Opéra. Dès que je me suis assise j'ai enlevé mes chaussures. Bien qu'elles soient belles, elles me heurtaient. Quelques musiciens répètaient, tout bas, presque sous la scène. Il y avait un basson, je n'en avait jamais entendu, jamais vu, pas en vrai, juste dans Fantasia, losque qu'il y a la ligne blanche qui vibre et que le basson joue. C'est tout. Un violoncelle s'exerçait aussi. J'ai toujours voulu faire du violoncelle, sauf lorsque j'étais toute petite, je voulais être violoniste parce que je voyais ma tante travailler son violon, je m'allongeais par terre pour essayer de l'entrevoir sous la porte. En dessous, tout en bas, il y avait les contrebasses qui somnolaient doucement près des chaises de leur propriétaire, les cornistes arrivèrent, puis les violonistes, les violoncellistes, les flûtistes. Je n'avais jamais vu d'orchestre. Beaucoup de prmeières fois aujourdhui. Première journée entière en talons, premier jouer à l'Opéra, première fois que j'assiste à un opéra, première fois que j'entends un basson. C'était une bonne journée. Décidement, les jeudis c'est toujours bien. 

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Mercredi 19 novembre 2008 à 15:54

        

           j'ai la robe, j'ai les chaussures. Il faut que je m'entraine à marcher avant Jeudi prochain sinon mes pieds vont prendre feu sur le dancefloor. Et puis moi, je ne sais pas comment on fait pour se trainer avec 5 cm sous le talons. ça m'est deja arrivé de mettre les chaussures de Claire, mais comme ça, juste pour rire, comme le jour où j'ai été m'inscrire à la fac. Alors demain, je vais sortir ma jolie robe pour aller à l'Opéra, et je vais mettre mes talons. Je vais mesurer plus d'un mètre 85 mais après tout, je serais féminine alors bon. ça fait peur, c'est tout un entrainement je crois, pour monter des marches, descendre les escaliers, marche sous la pluie sur des plaques glissantes sans tomber, et surtout courir, le plus souvent pour avoir le bus ou le RER. Comment vous faites, vous, pour courir en talons? Les filles dans les films courent souvent en talons parce qu'elles sont belles, fortes et très habiles, mais je n'arrive pas à percer leur mystère. Peut être qu'un jour je saurais. Esther, je sais où tu peux les trouver les chaussures, pour cher en plus, le même prix que les miennes. Tu les trouveras à la Halle aux chaussures à 29,90€, ma maman se les ait acheté, j'vais pouvoir lui piquer. Et puis, je ne peux pas me permettre de mettre des chaussures de plus de 5cm, j'aurais le vertige, j'aurais la trouille de tomber et je pourrais même plus regarder les garçons dans les yeux, ils seront obligé de lever la tête pour me regarder, mieux vaut leur éviter cet effort.


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Mardi 18 novembre 2008 à 22:46

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En sortant du bus, je suis passée devant le magasin de chaussures.
Cela faisait longtemps que je n'y étais pas entrée. Je regardais toujours la vitrine en me disant: un jour faut que j'y retourne.
Là j'ai senti que j'avais besoin d'une nouvelle paire. Bientôt le gala à Angers, il me faut une robe, des chaussures.
J'ai arpenté les allées sans vraiment savoir ce que je cherchais, des talons mais pas trop haut, je suis assez grande.
Mais les talons, c'est bien quand même, c'est féminin, il est temps que j'ai des talons à moi.
Je mets toujours des bottines, des converses, des jolies bottes à petites talons compensés.
Rien de vertigineux. Mais en passant dans le rayon du fond, elles me sont apparues.
J'ai trouvé mes chaussures pour le Gala, il ne me restent plus que la robe.
Une seule question: comment je vais danser là dessus toute la soirée?



Lundi 17 novembre 2008 à 22:58

Dans le métro, je pensais à pleins de choses. Des trucs que j'aimerais bien avoir à mes côtés, enfin
juste des moments que j'aimerais retrouver, trouver une nouvelle personne, oh, j'en ai bien une en tête,
oui que j'aime bien, mais je ne sais pas, ça fonctionne bizarrement le coeur, il veut, ne veut plus. Je ne
sais pas comment m'y prendre, je devrais attendre. Il s'est passé une chose marrante. En sortant de la
rame du 8, une femme a perdu son escarpin en montant les escaliers. Tout de suite, j'ai vu Cendrillon,
dans ma tête qui descendit les escaliers, qui perdit sa  pantoufle de verre. J'ai crié Oh Cendrillon!
Aujourd'hui j'ai rencontré la Cendrillon du métro, elle a ramassé sa chaussure en souriant, aucun prince
charmant derrière ni devant pour l'aider. J'aime le métro, ya tout un tas de trucs inutils et marrants qui s'y passe.

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Photo d'Ana

Dimanche 16 novembre 2008 à 21:18

Il ronflait si fort, je ne savais pas comment faire pour qu'il se taise, pour ne plus entendre ce bruit sournois.
Je me tournais dans tout les sens, dès que je sortais le nez hors du duvet, j'avais l'impression que j'allais
devenir un énorme glaçon dans la seconde. Maintenant j'ai la tête aussi grosse qu'un pastèque, les yeux
qui me brûlent, une envie de dormir une semaine de suite pour récuperer toute l'énergie que le temps et
les enfants m'ont demandé. Je vais me coucher, bonne nuit.

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