Lundi 5 mai 2008 à 17:21





Je marche le long de la petite ruelle pour prendre le bus, le ciel bleu a déployé ses ailes au dessus
de ma tête. J'ai un petit frisson bizard qui fait trembler mon corps de la pointe des cheveux jusqu'au
bout de mes orteils, je le connais bien celui là, c'est celui du mois de Mai, du soleil naissant à
l'horizon, qui nous caresse, coeurs endoloris, paupières closes, ce frisson, c'est celui des beaux
jours, des fleurs ouvertes d'où émane le parfum de la Nature mère. Il court sous ma peau, il redresse
tous les petits poils sur mes bras, ils sont au garde à vous, en bons petits soldats de la saison qui ose
s'affirmer. Il annonce une belle journée, sous un soleil rayonnant qui nous donne envie de plage,
d'océan jusqu'au bout du monde, d'odeur de monoï et de mangue fraîchement coupée. La
sensation du sable qui colle entre les doigts de pieds me manque, un peu de bronzage aussi,
ça me manque, je me sens toute blanche, pas assez coloré, comme si je sortais de la machine
à laver, et que j'avais trempé une semaine dans du Mir détachant.


Dimanche 4 mai 2008 à 19:16





Je ne sais pas
je ne sais plus finalement l'amour ça sent mauvais
l'amour le coeur les sentiments c'est une perte de temps
les mecs c'est pire que les filles
lâcheté lâcheté quand tu les tiens
pourquoi tu les serres si fort dans tes griffes de hyènes?
ne trouves-tu pas que l'on souffre déjà assez?
rentre chez toi Eros, tu m'es inutile
cache toi bien, loin, pars,  je ne veux plus te rencontrer
tu es moche, fourbe, grotesque.
à quoi sers tu? tu brises les coeurs, remplis nos âmes d'escroqueries
Piaf chantait l'hymne à l'amour, moi je crois qu'on devrait chanter l'hymne à la bêtise
l'hymne aux lâches, l'hymne aux cons, toi tu es très con.
l'hymne des pourquoi qui pleuvent par centaines, peut être à l'issue de ces chansons
dérisoires une explication, une petite pour que je comprenne.
Juste pas possible sans.




Samedi 3 mai 2008 à 13:31


Et persistant, aussi, dans son refus de reconnaitre la légitimité des lycéens en lutte, qu'il qualifie de "porteur de pancartes qui répètent ce que leur disent les adultes".

Dixit M.Darcos. dans l'Humanité du
22 Avril 2008.

Rien que pour cette parole, j'irais manifester (en plus de la lutte contre les suppressions de postes...)
Il est bien connu que les lycéens vont en manifestations pour louper les cours et galerer à bosser leur bac, Non? Peut être certains sont comme ça, ne savent pas pourquoi il se retrouvent au beau milieu d'une masse de manifestant, je l'accorde. Cependant, ceux qui créent les mouvements, qui lancent les blocages, ceux là? Qu'est ce qu'il en fait?







Vendredi 2 mai 2008 à 14:39


La barque avançait lentement mais surement sans trop de remous, elle fendait
la petite rivière se balançant à droite, puis à gauche.  Pas une miette
de vent, l'eau ondulait paisiblement, j'étais allongée au milieu de ce fleuve plutôt tranquille.
Espérant quelques nouvelles, je restais sur mes gardes, espionnant le moindre geste de l'ennemie.
Rien ne se passait, j'attendais impatiemment un appel, un signe de vie, bête et naïve.
Les violons s'inclinent, la clarinette siffle la fin. Le goût âcre de l'engouement impulsif,
le cri du coeur meurtri se mêle aux litanies pleurnicheuses de la harpe, douce enchanteresse,
elle célèbre le temps du regret et emmitoufle les pourquoi dans une délicate sérénade
qui sonne le glas d'une nouvelle période, elle entrouve les portes de nouveaux horizons,
regardons vers l'avant, n'écoutons plus ce vieux tambour de coeur qui nous guide vers le néant
et l'absurde. On s'emmène dans la valse de la vie, grand tourbillon flamboyant, tournons
sur trois temps avec le piano, la musique me sera toujours fidèle et sincère.







Jeudi 1er mai 2008 à 14:29






Je levais la tête de temps en temps pour regarder les minutes défiler,illuminant d'un faisceau rouge le plafond blanc.Je me disais toutes les minutes que je regarde s'écouler le nez en l'air, c'est celle qui vont me manquer quand il faudra vendre le muguet dans quelques heures. J'ai fermé les yeux, les paupières chaudes, en pensant bien qu'il ne me restait que deux heures avant de se lever, une petite sieste en pleine nuit. A 6h, le réveil retentit. J'ouvre les yeux, j'ai la lourde impression que je viens seulement de les fermer. Courageusement, nous nous extirpons de notre torpeur, jus d'orange avalé, les garçons sonnent, tous les petits brins de muguets nous attendent sagement dans levier à moitié plein, dans les cartons, dans les pots. Il fait très très frais, les cartons de muguets avec les pots pèsent sur les bras, ça tire, il est 7h, on s'installe devant la pharmacie. Petit à petit, les brins s'en vont, ils se vendent, peut être que si je chante ça va partir plus vite. Un brin pour un euro! Un pot pour 6 euros! Certaines personnes sont surement dures de la feuille puisqu'elles ne se retournent même pas, pas un regard. D'autres sourient, comme si c'était une blague, non non nous sommes sérieux! Et puis il y a ceux qui s'arrêtent, qui demandent le prix, qui achètent et ceux là on les remercie beaucoup, ils nous aident bien. Ma prof de Littérature passe avec son cadi près de nous, elle nous achète deux pots  et dit qu'elle voudrait partir avec nous. Elle ne parle pas un mot d'espagnol, ça ne va pas être de la tarte.


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