Mardi 13 mai 2008 à 22:42


Un peu comme une corde autour de la gorge, juste sous la mâchoire, qui appuie sur le tube dans la gorge de la respiration, le souffle est un peu entrecoupé, les tempes humides je me réveille
en sursaut.
Je m'agrippe à mon drap, il est 5h, un minuscule rayon de lumière envahit ma
chambre.
J'ai peur, mes mains sont moites, comme si j'y étais, là, à lundi prochain, devant ces
gens
que je ne connais pas qui vont dire oh non elle ne connait pas son cours
oh elle chante pas mal mais ce n'est pas la Callas mais tout de même son style est un peu
maladroit son vibrato est trop vibrant non non. L'angoisse, une odeur oppressante,
l'air lourd, pesant, comme si la terre tenait au dessus de moi grâce à un seul fil, mince, cette
grosse boule est menaçante, elle risque de me tomber sur le sommet du crâne à tout moment et je meurs. Leurs commentaires, c'est le couperet qui tombe, intraitable, on ne peut pas négocier, il
tranche, dur, tombe lourdement sur ma nuque frêle. J'ai peur, surtout à 5h du matin quand
ce n'est ni le matin, ni la nuit, ni le soir, c'est un entre deux, assez inconfortable. Cette heure là,
c'est mon moment préféré pour sérrer quelqu'un que j'aime dans mes bras, lui dire un truc jolie,
une phrase qui s'inscrit dans son petit cerveau, qui va rester un peu, peut être longtemps dans
sa mémoire, parce que dans la promiscuité on retient toujours mieux, et encore plus dans le noir,
entre deux heures, entre deux jours, entre la nuit, le soir et le jour. Lundi prochain à 6h, ça sera
l'heure de se stresser et de se dire là je préfèrerai avoir un amoureux et lui dire sans fois je t'aime
même si c'est pas vrai plutôt que de chanter la Carmen et d'avoir la tremblotte jusque dans mes
poumons tellement j'ai peur. Vous voyez un élastique hyper tendu qu'on agite avec le bout du
doigt et qui fait un bruit comme Chdouïïïgg bah ça sera mes cordes vocales lundi prochain.





Dimanche 11 mai 2008 à 18:58



Paris a cette odeur particulière, l'odeur des touristes, de la Seine, du soir tranquille où les amoureux se baladent mains dans la mains, avec ce regard langoureux qui susurre des je t'aime à n'en plus finir, parce que les amoureux ne se disputent jamais sur les quais de la Seine. Il y a de tout, jeunes, vieux, sans âge, trentenaire solitaire avec une calvitie naissante, des petits chiens craintifs et aux longs poils, et nous, pas vraiment sur le bord de l'eau, avoir les pieds au dessus de la Seine, et si quelqu'un nous pousse, non, on reste prudentes et on s'assoit sur le petit trottoir sous un arbre, près d'un groupe d'ado guitaristes. Des sacs en plastiques sont éventrés sur le pavé, restes d'un pic nique joyeux. ça sent le Paris des grandes vacances, des rues qui grouillent de flashs de touristes bridés, de parapluies en l'air pour ne pas que le troupeau se perde, du metro blindé pire qu'en période de pointe le mardi soir, avec l'odeur de la transpiration en plus. Je ne sais pas si j'aime ce Paris là, cette affluence ce va et vient continuel, j'aimais bien passer des la petite rue peu éclairée avec ce groupe d'étudiant anglais, il y a deux jours, je sentais que Paris, c'était un peu le monde à lui tout seul. L'été, la chaleur rend rend Paris nerveux, cette bonne vieille dame est trop sale, des papiers par terre la salissent, le monde n'en prend pas soin. Alors, je me réfugie souvent dans mes petits coins, les miens. Luxembourg, Place des Vosges, St Sulpice, Montmartre, St Germain des Prés, un petit coin de la gare Montparnasse. Ya des petits bouts de moi partout dans Paris, même près du metro Convention ligne 12, c'est un peu comme un puzzle, si quelqu'un retrouve une pièce, j'aimerai qu'on me la ramène, j'ai parfois la mémoire courte, je veux retrouver des bouts de moi qui j'aurais égaré par mégarde.





Samedi 10 mai 2008 à 15:26


J'imagine, un peu comme dans Pocahontas, les hommes sur le pont qui aperçoivent la terre
Terre en vue! Terre en vue!
Le pavillon flotte dans l'air, un bleu azuré règne au dessus de la tête des matelos, quelques petits nuages tremblotant parsèment la force tranquille du ciel. Le capitaine débarque sur le pont, il respire l'air de sa terre nouvelle, conquis par la forêt vierge qu'il se voit déjà abattre pour construire un fort, un port, imposer sa monnaie, sa langue, sa culture, Lui.
J'aimerais bien aller sur un bateau.
J'ai toujours voulu deux choses: être un bateau être un oiseau.
Voler Flotter. Un peu d'évasion, flotter dans l'air, en apesanteur sur le bateau, voguant à la guise des remous sous marin. Ne plus être sous contrôle, le corps se laisse guider par quelques mains invisibles, impalpables, le corps n'est plus qu'un petit chiffon blanc, un pantin désarticulé que ces mains bienfaisantes manipulent avec précaution, délicatesse, comme si elles tenaient un tissu d'or vieux comme le monde, qu'il ne fut absolument pas effilocher. Les paupières sont closes, le vent caresse ce corps à la dérive, il l'effleure, lui chante une douce mélodie sur sa peau fraîche et tendre.
Quand tout à coup, un orage vient rompre cette tranquillité nécessaire, le monde s'écroule. 









Jeudi 8 mai 2008 à 14:16




La Bolivie s'approche de nous, les subventions pleuvent. J'annonce à qui veut l'entendre que nous organisons les compagnons deuxième temps un concert le 27 Juin pour boucler notre budget pour notre voyage Solidarité-Découverte: Bolivie 2008 le 27 Juin au Perreux Sur Marne, l'entrée est à 5€ + une conso gratuite. 3 Groupes sont au programme dont un où je joue (piano + voix) et  3 garçons de mon équipe jouent dans l'un des deux autres groupes. Ce concert s'annonce vraiment bien, la scène nous attend, j'ai hâte de retrouver cette sensation totale de liberté quand je suis au piano, derrière un micro, un peu comme sur un nuage, dans un monde  paradoxal, dans celui dans lequel je souhaite évoluer définitivement. Tout le monde est invité, contactez moi si vous voulez de plus amples informations.


Mardi 6 mai 2008 à 18:57


Aujourd'hui c'est un jour à marquer
d'une petite croix rouge dans l'agenda.
J'ai eu 11 en philo, ce soir, le
bouchon de champagne va sauter en l'air
Pop!



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