Lundi 19 mai 2008 à 21:22




Et arriver en retard le jour de l'épreuve ce n'est pas recommandé, pourtant à 5h45 le réveil

a claironné contre mon oreille endormie. J'ai au du mal à ouvrir les yeux, avec 4h de sommeil
derrière moi, mon corps réclamait quelques heures pénard à l'horizontal avant d'être opérationnel.
5h55 la douche m'attend, dans la salle de bain il fait froid, les moindres bruits résonnent dans ma
tête comme dans une grosse caisse dans les fanfares, chaque bruit prend des proportions immenses,
un petit crissement qui remplit ce vide matinal, ce son creux de la serviette que j'abandonne sur la machine à laver. Je grimpe dans la baignoire, je tire le rideau, les petits cerceaux autour de la barre grincent, mes pieds gelés heurtent le fond de la baignoire, j'allume l'eau et j'ai envie de m'endormir, dormir sous l'eau, flotter contre le rideau froid de la douche. 20 minutes, l'eau coule sur moi, je me réveille enfin sous l'eau glaciale en me répétant:
Jehan Alain litanies 1937 prière liturgique,  Jimi Hendrix purple haze drogue riff vibrato stratocaster, 1959 Herrmann la mort aux trousses 1927 le chanteur de jazz cinéma je vais jamais y arriver courage.
J'entre dans la salle après margaux j'étais en retard pas coiffée stréssée pas la voix chauffée la panique
un peu comme sur un bateau qui va couler. Je me suis regarder dériver, lentement, engloutie par
mes grosses larmes de crocodiles. Entre deux petits sanglots du coeur, j'ai réalisé que c'était l'Ostinato
cette chose récurante qui revient comme le chemin de fer ou les sixtes. J'ai été bête et sensible.


Samedi 17 mai 2008 à 0:10

Demain je pars pour Bordeaux à 12h10.
Je rentre Dimanche à 18h50.
Lundi à 8h j'ai ma première épreuve du Bac.
J'aurais révisé dans le train, entre deux champs verts de la belle cambrousse française.
Allons dormir, un lourd Week end m'attend pour la Bolivie.


Vendredi 16 mai 2008 à 14:42


Jeudi 15 mai 2008 à 10:31


Il faut toujours être ivre, tout est là; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrez sans trêve.

Mais de Quoi? De vin, de Poésie, ou de Vertu à votre guise mais enivrez vous!

Et si quelques fois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillée, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à l'étoile, à la vague, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, l'étoile, la vague, l'oiseau, l'horloge, vous répondrons, il est l'heure de s'enivrez; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.





Mercredi 14 mai 2008 à 13:48




Non, les garçons n'appellent pas les filles Colombe, ma jolie Colombe.
Les princes n'existent pas, les Chevaliers non plus.
Les garçons n'ont gardé que l'armure étincelante, avec l'épée accrochée à la ceinture,
et en dessous de la ceinture, encore mieux accrochée, qu'il dégaine fièrement.
Un homme, oui un vrai, tiens regarde! Il brandisse cette chose pointu si bien aiguisée
comme un sceptre, Roi tout puissant. Les rois, les Princes, les Chevaliers qui sauvent les
demoiselles en détresses et qui partent à la recherche du Graal n'existent que dans les livres
qu'on nous lisait avant de s'endormir, pour que l'on s'imagine un monde surréaliste,
utopique, pour que l'on croit, naïves petites filles, que les garçons sont
d'aimables créatures et que l'amour est la plus belle chose qui peut nous arriver. Eros
m'a berné, non rien de tout ça n'est vrai. Les livres, personne ne me les lisait, j'ai appris,
j'ai cru que les garçons étaient des chics types à la Brad Pitt dans Joe Black dans les romans,
Victor Hugo ment, Maupassant ment, Shakespeare ment, ils mentent tous pour nous attraper plus
facilement, ils ont un grappin à filles au bout de la plume, les petits malins.
Je ne marche plus dans ce manège, je te regarderai te balancer doucement sur le cheval à bascule
qui monte et qui descend sur la place, machinalement, et croire que le bonheur réside
dans les mensonges.




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