Mercredi 19 mars 2008 à 22:57



Oui dès l'instant où je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes.
De l'amour qu'en vos yeux je pris,
Sur le champ vous aperçûtes.
Ah! Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le dise,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez!
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous désespérassiez,
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse,
Pour que vous m'aimassiez,
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassiniez.
                                                             Alphonse Allais.


Molle comme du chamallow grillé. Je ne tiens pas debout,
ma tête si lourde, pleine de doute, voudrait s'enfoncer
lâchement dans un coussin mou et douillet. C'est un peu
dur de voir défavorable, avec autant de favorable autour,
j'espérais malgré tout, on ne sait
jamais, la chance peut
nous aider, parfois... Bolivie? Peut
être. Musique? Peut
être. Amour? Non! Vacances? Oui...
J'avance, petit pas
par petit pas, je vois Florian bientôt.
Soulagement, pour
me porter, j'écoute Vivaldi et ses feuilles
dansantes au
rythme des violons qui dégoulinent dans
mon oreille.
Martin, le petit pépère de 4 mois et une semaine
gazouilla
paisiblement dans son transat, je lui fredonnai
la valse du
petit chien de Chopin, je voyai dans ses petits
yeux verts
et marrons danser le petit chien, en essayant de
mordre sa
queue. Il sourit quand j'agitai le dés en peluche
au dessus
de son nez en trompette. Il fronça les sourcils
quand
j'aspirai mes joues dans ma bouche, comme Doris
dans
Nemo, il ne comprenait pas vraiment ce que j'essayais

vainement de faire, m'occuper l'esprit, ne pas le faire pleurer,
oublier les résultats d'ors et déjà mauvais du concours.

Il faut garder courage, la musique c'est ma vie, je ne sais
rien faire d'autre, Courage.




 

Mardi 18 mars 2008 à 22:43


Prendre une décision c'est dur.
Savoir ce qu'on ressent, c'est dur.
Savoir si on aime (bien) une fille, ça se sent.
Savoir ce qu'il manque, ça prend du temps, on se pose des questions
mais on le sait. Alors, je le laisse réfléchir, je ne fais plus RIEN.
Seulement, moi je ne sais pas quoi penser, faire, dire.
Je trouverai peut être un lama en Bolivie, ou bien un musicien
l'an prochain en musico. J'attends, je ne cherche plus, ça
ne sert à rien.
Je fais grève d'amour.







Lundi 17 mars 2008 à 17:56




Les amoureux m'énervent, je n'aime plus l'amour. Il me fait tous les jours
des infidélités, Cupidon plante toujours ses flèches dans le coeur des autres,
l'amour ne m'aime plus. Il cajole les âmes frêles, les câline doucement, sèche
les larmes et laisse pour compte les plus désireux d'aimer. Il est tout seul
pour tout un monde, c'est peut être dur comme travail. Il y a des choses
assez étranges qu'on fait lorsque l'amour nous a creusé un  trou si énorme
qui auparavant était rempli  au fond de notre coeur qui maintenant un vide
 abyssal se fait sentir loin dans le désert de nos sentiments. Alors, d'accord,
Cupidon, tu veux la guerre, tu vas l'avoir, je n'aimerai plus jamais les garçons
(ni les filles) et il faudra vraiment m'envoyer plusieurs flèches pour que je
comprenne que le garçon est bien. Parce qu'en plus parfois, tu n'es pas très
explicite: tu donnes de faux espoirs, moi, naïve, j'y crois, les yeux grands
ouverts, mais c'est une image complètement flou que je vois, aveuglée par
la recherche d'un bonheur  utopique. Je suis mon chemin, un peu apeurée
par ce qui m'attend, par l'inconnu que je vais rencontrer à l'autre bout de la
terre dans quelques mois, peut être qu'il se cache sous une pierre l'amour,
tu serais un peu exigeant de m'envoyer à l'autre bout des mers et des oceans
pour trouver mon bonheur. Sûre, le voyage vaut la peine. Ce serait si bien,
Paris, sur la Seine, un groupe de jazz sur les quais, oublier les trains, les larmes
pathétiques au départ de train. Croire qu'on peut aimer pour de vrai, sans
mensonge ni fourberie, tout cela peut être vrai, non?
L'amour ne m'aime plus, et je n'aime plus l'amour.








Dimanche 16 mars 2008 à 18:54

           

Deuxième Week end de formation Camp à l'étranger.
             Il en manquait près de la moitié, leur projet ne tenait surement pas debout. Une pluie fine s'abat de temps à autre sur le parc de Jambville, heureusement qu'avec Tiphaine, on est prévoyante. Les 6 apprentis boliviens, là, sous nos chemises vertes, le foulard enroulé autour du cou. Mali, Togo, Brésil, Madagascar, Sénégal, Cambodge, Vietnam, Inde, Bolivie... Ces pays nous font tous rêver, et cet été, nous partons, sac sur le dos, yeux en orbites grands ouverts pour ne pas en perdre une miette. On nous apprend à ne pas monter avec n'importe qui en voiture, à ne pas boire l'eau qu'on nous offre, à ne pas appeler nos parents en cas de problème, à rester calme si le vieux trafic sort de la route et se renverse dans le ravin, à ne pas crier si on a peur, à courir très vite pour ne pas se faire mordre par un chien pour ne pas attraper la rage, à négocier avec les femmes dans la rue dollars contre bolivianos. Je marque sur des coins de feuilles, Hugo écrit sur ses papiers roses avec une écriture de médecin, Tiphaine et moi on sèche la messe, on ne va même pas au cinquième. Dans la nuit, lorsqu'il fait tout noir, que personne ne voit rien, nous chantons des chansons qu'on ne pourrait pas chanter s'il faisait jour, car là, Bords de Marne avec Patou le grand Manitou, non, ça n'irait pas du tout, on ne nous signerait rien, et là ça serait panique à bord mes petits matelots, il faudrait jeter l'encre bien trop tôt! Ce matin quand le réveil a sonné, je me suis demandée si je n'avais pas loupé la sonnerie du réveil, pourtant à quelques centimètres de mon oreille. Il faisait jour, aucun bruit dehors. On est seul?






Vendredi 14 mars 2008 à 16:15



Je ne l'avais même pas vu, trop absorbée par le grand édifice qui s'élevait au dessus de moi

Université Paris IV la Sorbonne, Malsherbes. Une tête connue.
On stress, elle me dit qu'elle aime la grande musique, le piano, la guitare classique.
Il y a beaucoup de gens, comme nous, qui ont l'air paniqué, certains parlent de solfège
Ah mais je suis sûre qui vont nous donner du modale.
...C'est quoi le modale?! Le sérielle?...
J'aurais dû aller au solfège, je sens que ça ne va pas jouer en ma faveur.

On attend près des marches, je lui parle de Dvorak, elle me parle de petits gratteurs du dimanche
sur des guitares désaccordées. Je ne sais même plus comment faitre pour trouver la tonalité.
Je patauge, et bientôt, dans quelques minutes, là, je vais couler au milieu de cette
masse musicienne, entre les bémols, les dièses, les clé de sol. Peut être que je vais pourvoir
m'accrocher à la queue d'une croche. Tout le monde rie quand le deuxième extrait de l'analyse
sort des gros haut parleurs accrochés sur les murs. A vous dirais-je Maman. Mozart.
Je blablate comme je peux, en parlant du piano forte, des romantiques, de Brahms. Une vraie
folie. Les pauvres petites portées de ma copie, elles vont se sentir lésées par rapport aux autres.
Il y a des provinciaux, des garçons et des filles d'autres pays. Les deux filles devant moi
font du chant lyrique. L'une est auvergnate, l'autre bretonne. Candice et moi parisiennes, et
complètement déboussolées en sortant de l'exam en entendant les autres dire
Oh je pensais que ça serait plus dur, c'était trop fadoche!
Résultats Mercredi, croisez les doigts, touchez du bois...







<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast