Dimanche 13 janvier 2008 Ã 13:14
Il n'est pas là .
Ce n'est pas si grave, je m'habitue à son absence.
Je m'habitue à l'entendre au téléphone, je m'habitue à ne pas entendre sa voix en vraie.
Je m'habitue à attendre toujours 3 semaines avant que, en attendant on invente, avec nos voix
éloignées de 200 kilomètres, la vie, le week end de dans deux semaines.
On se souvient de jolies choses, on en rie, on se dit que tout ça n'est pas perdu et qu'au contraire, tout ça n'arrivera plus vite qu'on ne le croit si on sait être patient. Les semaines défilent vite malgré ce que l'on croit. On est occupé la journée, on travaille, on prend le bus, on dort, on mange, on écrit, on s'ennuit parfois. On ne prend pas toujours le temps de se raconter la journée car elle est trop lente, trop vide, sans l'un ou l'autre. Ou bien parfois trop remplie, il y aurait trop de choses à dire, alors on ne parle pas, on se tait. On attend demain pour se faire attendre, pour être encore plus content de se parler.
Alors là le flux de parole est important, on sait quoi dire, il y a pleins de choses à raconter, et parfois, on dit des mots doux, comme une petite plume qui chatouille la joue, la plume donne le sourire qui dit j'ai les joues rouges je veux un bisou. le bisou se glisse dans les petits cables téléphoniques entre Le Mans et Paris et hop il arrive sur ma joue . Mais on doit attendre le bisou encore. Le vrai. Mais lorsqu'on là , ce bisou là , il vaut tout les bisous de tous les amoureux du monde. Le bisou des retrouvailles, c'est le meilleur bisou qui existe au monde.